27 octobre 2015 - 00:00
Les activités de plusieurs secteurs de la fonction publique perturbées
Par: Jean-Philippe Morin
Une quarantaine d'employés de la fonction publique manifestaient pacifiquement devant le palais de justice de Sorel-Tracy, le mardi 27 octobre, tôt le matin. | TC Média - Jean-Philippe Morin

Une quarantaine d'employés de la fonction publique manifestaient pacifiquement devant le palais de justice de Sorel-Tracy, le mardi 27 octobre, tôt le matin. | TC Média - Jean-Philippe Morin

Les activités de certains secteurs de la fonction publique tels que la Société d’assurance automobile du Québec (SAAQ) et le palais de justice ont été perturbés le matin du 27 octobre en raison de la grève déclenchée par le Syndicat de la fonction publique du Québec (SFPQ).

Une quarantaine d’employés, munis de sifflets et motivés malgré le temps froid, ont manifesté devant le palais de justice de Sorel-Tracy afin de dénoncer les négociations stagnantes entre leur syndicat et l’État.

Les bureaux de la SAAQ étaient fermés pour la journée. Les deux salles de cour étaient ouvertes au palais de justice, mais certains employés faisaient du bruit tout autour du bâtiment et empêchaient certains véhicules d’accéder au stationnement. Toute la journée, une rotation s’effectuait entre certains employés assurant les services essentiels négociés avec la Commission des relations du travail. Ces derniers devaient travailler au minimum pendant quatre heures au cours de la journée.

Les employés qui manifestaient représentaient divers organismes tels que l’Agence de Revenu du Québec, le ministère de la Justice, la Société d’assurance automobile du Québec, le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, la prison de Sorel-Tracy et la Sûreté du Québec.

Des négociations stagnantes

Le Syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ) a déposé ses demandes le 31 octobre 2014. La partie patronale a déposé ses demandes le 17 janvier 2015. Depuis, il ne s’est rien passé, affirme le représentant régional de la SFPQ, Daniel Landry.

« On n’arrive pas à s’entendre. On a eu plusieurs rencontres, mais il ne s’est rien passé. C’est pour cette raison que la fonction publique dans l’ensemble du Québec est en grève aujourd’hui », ajoute-t-il.

Selon ses propos, la partie patronale propose un gel salarial sur deux ans et le retrait de congés de maladie. « On nous enlève des choses sans nous en donner en retour. Ce ne sont pas des négociations de bonne foi. »

Le syndicat, divisé en trois divisions, est allé chercher un mandat de grève de dix jours. Les fonctionnaires ont adopté le mandat à 83%. Les ouvriers l’ont adopté à 91% et les travailleurs de l’agence du revenu à 90%.

Si les négociations n’avancent toujours pas lors du retour à la table des négociations, les employés de la fonction publique seront à nouveau en grève les 12 et 13 novembre.

Le SFPQ regroupe 2700 employés en Montérégie.

Les représentants du Conseil du trésor ne commenteront pas les négociations en cours.

Avec la collaboration de Sarah-Eve Charland

image
image