« Depuis la mise en vente en décembre 2020, nous avons reçu neuf offres d’achat. Je ne suis pas trop surpris parce que nous avions fixé le prix assez bas, c’est-à-dire à 10 000 $, pour frapper l’imaginaire », affirme Olivier Maurice, courtier chez l’agence immobilière Royal LePage et responsable de la vente de l’église.
N’ayant plus les ressources financières pour assurer la pérennité de l’église massuevilloise et devant le refus des conseils municipaux de Massueville et de Saint-Aimé d’acquérir le bâtiment, l’organisme communautaire La Fabrique avait été dans l’obligation de mettre l’église en vente. Claude Lamoureux, vicaire-général de l’Évêché de Saint-Hyacinthe, avait affirmé en décembre qu’il ne voulait pas vendre l’église pour n’importe quel projet. « Ce n’est pas tant le prix qui pourrait être accordé pour devenir propriétaire de cet immeuble que le projet qui y serait associé qui sera pris en considération », avait-il confié.
Bien que l’acquéreur demeure inconnu, l’agent immobilier spécifie que le bâtiment religieux ne serait pas démoli. « Économiquement parlant, ce ne serait pas viable de la démolir. Les coûts de démolition dépasseraient la valeur du terrain. […] Une des raisons pour laquelle nous avons choisi cet acheteur, c’est parce que nous aimions son futur projet pour l’église. Il projette des rénovations et de la maintenance », précise-t-il.
M. Maurice ajoute que la vente sera officialisée ce printemps. « L’acheteur voulait laisser la chance aux citoyens de la région de célébrer Pâques à l’église, si la pandémie le permet bien sûr. »
Préserver le cœur du village
En décembre dernier, pour assurer la préservation de l’église, le conseil municipal de Massueville avait adopté un règlement visant à créer le site patrimonial Legs Aimé-Massue. « De cette façon, la devanture et le premier tiers de l’église sont protégés. Tout changement souhaité par le nouveau propriétaire devra, entre autres, être approuvé par le conseil municipal », explique Denis Marion, maire de Massueville.
Il ajoute qu’à l’époque, lorsque la famille Massue avait légué le parc ainsi que l’église et son terrain à la Fabrique, « elle avait ajouté la condition de ne pas construire de bâtiment sur les terrains, sauf une halle », conclut M. Marion.