6 février 2020 - 15:18
Le terrain de l’ancien bunker des Hells pourrait accueillir un projet de logements sociaux
Par: Katy Desrosiers

Le terrain à l’intersection des rues Prince et Provost est maintenant privilégié pour l’Héberge du Grand Héron. Photo Katy Desrosiers | Les 2 Rives ©

Le projet de logements sociaux pour des adultes avec des problématiques en santé mentale, l’Héberge du Grand Héron, est toujours en branle et celui-ci pourrait voir le jour sur le terrain où se trouvait l’ancien bunker des Hells Angels.

« Ce n’est pas tombé à l’eau. […] Ça fait 11 ans qu’on développe ce projet-là, mais il est arrivé plein de choses », explique la directrice générale du Groupe de ressources techniques en habitation de la région de Sorel (GRTHS), Claude Daigle.

En effet, le terrain préalablement choisi à l’intersection des rues Charlotte et Élizabeth, où se trouvait auparavant un poste de police, pourrait avoir en son sol des sépultures. L’ancien cimetière anglican s’y trouvait. Certaines sépultures auraient été déplacées au cimetière actuel sur la rue du Collège, mais pas toutes, croient des historiens.

Les gens consultés croient qu’il pourrait y en avoir environ 250, explique le directeur du Service de la planification et du développement urbain, Charles Guertin. Ainsi, si de l’excavation est réalisée et que des sépultures sont effectivement découvertes, elles doivent obligatoirement être déménagées. Les coûts pour cette opération pourraient tourner autour de 300 000 $.

« En donnant le terrain, et l’organisme a un congé de taxe, ça revenait cher à la ville ce don-là. C’est pour ça que ç’a été écarté », souligne-t-il.

M. Guertin affirme que tous les projets de développement pour ce terrain ne sont pas condamnés à l’avance, mais il faudrait que le terrain soit vendu et que le promoteur soit prêt à couvrir les coûts reliés à la relocalisation de sépultures, s’il y a lieu.

L’étude de la phase 1 du terrain à l’intersection des rues du Prince et Provost a déjà été réalisée et aucune trace d’hydrocarbures ou d’autres produits n’a été détectée. La phase 2 est présentement en cours. Selon M. Guertin, s’il y a une contamination, ce sera de matériaux secs, comme du béton. Une situation qui se règle avec l’excavation et le remblai de matériel propre, en une ou deux semaines.

La Ville réitère son appui

Lors du conseil de Ville du 2 décembre 2019, une résolution a été adoptée afin de reconduire l’affectation d’une somme de 200 000 $ provenant de l’excédent accumulé pour le projet d’habitation L’Héberge du Grand Héron.

Claude Daigle affirme que la Ville réaffecte ce montant en appui au projet depuis plusieurs années.

Si la phase 2 démontre que le projet peut aller de l’avant, les prochaines étapes débouleront plus vite, assure Mme Daigle.

« Les plans, on en a déjà. C’est sûr qu’il y a du travail à refaire si on change de terrain. Si on doit retoucher aux plans parce que ça n’entre pas sur le terrain, ce sera un peu long parce que l’architecte devra refaire les plans et il y aura des surcoûts, mais sinon, ça peut être assez rapide », précise la directrice du GRTHS.

Elle ajoute que le projet est déjà viable financièrement et que les unités sont déjà réservées auprès de la Société d’habitation du Québec (SHQ)

L’Héberge du Grand Héron consiste en la construction de 14 unités de logement de type 3 et demi, disponibles pour des adultes aux prises avec des problématiques en santé mentale. Selon les plans initiaux, les unités seraient réparties en quatre immeubles et une salle commune serait aménagée. Le coût du projet était estimé à 2,2 M$.

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