2 octobre 2019 - 14:38
Commission scolaire de Sorel-Tracy
Le taux de diplomation plutôt stable d’année en année
Par: Katy Desrosiers

La Commission scolaire de Sorel-Tracy souhaite atteindre un taux de 76 % de diplomation et qualification en sept ans pour 2022. Photothèque | Les 2 Rives ©

À la Commission scolaire (CS) de Sorel-Tracy, deux élèves sur trois (66,6 %) obtiennent leur diplôme d’études secondaires ou une qualification équivalente en sept ans. Ce taux est le cinquième plus bas de la province pour la cohorte de 2011.

Selon les plus récentes données dévoilées par le ministère de l’Éducation, on constate aussi que le taux de diplomation et de qualification en cinq ans est passé de 49,6 % pour la cohorte de 2010, à 54,0 % pour celle de 2011. Quelques années plus tard, pour la cohorte de 2013, le taux en cinq ans était descendu à 52,1 %. Toujours en 2013 et pour cinq ans, le taux de la province, pour le réseau public, était de 68,2 %.

Le taux de diplomation et de qualification par cohorte est la proportion d’élèves qui obtiennent un premier diplôme ou qualification, à la formation générale des jeunes, à l’éducation aux adultes ou à la formation professionnelle, avant l’âge de 20 ans et avant une période de sept ans, après leur entrée au secondaire.

Dans son plan stratégique qui venait à échéance en 2019, la CS s’était donné comme objectif d’atteindre 70 %. Pour son plan d’engagement vers la réussite 2018-2022, la cible est fixée à 76 %.

« Sur cinq ans, pour la cohorte qui a terminé en 2019, on serait à 58,2 %. On peut présumer qu’il y aura une amélioration quand les chiffres officiels sortiront. […] On s’est mis une cible ambitieuse. On veut vraiment améliorer le résultat. Il fallait aussi avoir une cible réaliste, car quand ton point de départ est plus bas, c’est malhonnête de penser qu’on pourrait atteindre 90 % », souligne la directrice des services éducatifs de la CS, Martine Rondeau.

Un taux peu reluisant

« Les résultats nous inquiètent. On sait l’impact pour un jeune de ne pas avoir de diplomation. […] On est conscients qu’on est dans un milieu défavorisé et quand on se compare, on essaie de le faire avec des milieux comme nous pour voir les impacts, parce qu’en secteur favorisé, il y a moins de facteurs de risques par rapport à l’importance de la scolarisation. Pour nous, c’est de pouvoir sortir de ce cycle-là, d’amener les élèves à aller chercher une qualification et une diplomation, et leur permettre d’aller chercher un métier avec un diplôme d’études professionnelles ou de poursuivre vers le collégial », explique Mme Rondeau.

Avec la pénurie de main-d’œuvre, il est difficile de convaincre les jeunes de demeurer sur les bancs d’école, admet-elle. « Ils peuvent avoir des emplois sans diplôme. […] Ça peut avoir des impacts à court terme sur la diplomation. On devra voir ce qui peut être fait pour valoriser l’obtention d’un diplôme. C’est alléchant sur le court terme, mais à moyen terme, s’il y a une récession, les élèves qui ne sont pas diplômés sont pénalisés en premier », affirme la directrice des services éducatifs.

Un nouvel outil pour une meilleure réussite

Dorénavant, un système permet de faire ressortir, après le premier bulletin, les élèves qui seraient non éligibles à la diplomation en raison de certains faibles résultats. Ainsi, des moyens peuvent être mis en place avec le personnel et les parents pour sensibiliser les élèves à l’importance de tous les cours. « Des fois, c’est juste un réajustement avec l’élève. Des fois, c’est un exercice plus accru avec, par exemple, des orthopédagogues », précise Mme Rondeau.

Malgré tout, la Commission scolaire se dit extrêmement fière de l’amélioration réalisée dans les dernières années.

 

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