5 avril 2017 - 00:00
Le quai numéro 2 devient le quai Catherine-Legardeur
Par: Louise Grégoire-Racicot
En cours d’aménagement, le quai est voisin ddu traveriser où  accoste le Catherine-Legardeur. | Photo: TC Média - Pascal Cournoyer

En cours d’aménagement, le quai est voisin ddu traveriser où accoste le Catherine-Legardeur. | Photo: TC Média - Pascal Cournoyer

Le conseiller Patrick Péloquin a annoncé, en assemblée publique, que le quai numéro 2, portera désormais le nom de quai Catherine-Legardeur.

« Les gens doivent savoir que ce nom n’est pas que celui d’un des traversier qui dessert la région. Il est celui d’une des premières seigneuresses de la Nouvelle-France. Un titre qui ne pouvait revenir à une femme que si elle est la veuve d’un seigneur et que le couple n’a pas eu d’enfant, donc pas de fils héritier », précise le conseiller, historien de formation.

Catherine Legardeur a joué un rôle important dans le maintien de la seigneurie quand, en 1682, elle a plutôt hérité de la dette de Pierre-de-Saurel.

Ne pouvant elle-même aller travailler à l’extérieur de la seigneurie (chasse, bois, etc.), elle a dû trouver comment attirer des paysans qui ont cultivé la terre et assuré des revenus pour maintenir la colonie jusqu’en 1713. Cette année-là, elle la vendit à Claude de Ramezay, résume M. Péloquin.

Elle fut une véritable bâtisseuse de la région, poursuit-il. Un exemple de la résilience des femmes, de leur courage.

« Attribuer son nom au quai, à côté de celui où le traversier qui porte son nom accoste, nous permet de nous approprier ce patrimoine. De concrétiser la terre d’accueil qu’elle a gérée et développée pendant plus de 30 ans », souligne le conseiller.

Aux gens qui se plaignent de ne pas avoir été consultés pour le choix de ce nom, M. Péloquin répond que c’est le comité de toponymie, composé de sept personnes dont trois citoyens et un élu (Yvon Bibeau), qui a proposé deux noms à conférer à ce site. Celui de Frédérick Haldiman, plutôt identidié à la Maison des gouverneurs et celui de Catherine Legardeur.

« Nous avons cru qu’il est plus logique de réserver celui de M. Haldumand à un espace près de la Maison des gouverneurs. Le conseil a tranché. »

« La Ville s’efforcera de mieux la faire connaître aux résidents et aux visiteurs », a-t-il souligné, s’inspirant ainsi d’une expérience vécue à Lévis.

Car Lévis a refait sa toponymie intégrant les noms des personnages qui ont fait son histoire. « Elle a ainsi fait une éducation citoyenne qui a généré de l’intérêt et la fierté des citoyens. Ainsi la ville est devenue un livre d’histoire », note M. Péloquin.

Sorel-Tracy, rappelle-t-il, est à la recherche de la façon dont elle indiquera, pour chacune de ses rues, l’origine de leur nom.

Faire vite

La Ville devait adopter rapidement l’appellation du quai, avant l’ouverture de l’Écomonde, histoire de ne pas démarrer les activités sur un site portant un nom transitoire. Elle ne voulait pas en changer le nom après avoir invité les gens à le fréquenter, conclut-il.

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