23 janvier 2017 - 00:00
Le présumé chef du réseau demeurera détenu
Par: Deux Rives
Stéphane Vendette demeurera détenu jusqu'à la fin des procédures judiciaires. | Photo: TC Média - Jonathan Tremblay

Stéphane Vendette demeurera détenu jusqu'à la fin des procédures judiciaires. | Photo: TC Média - Jonathan Tremblay

Le présumé chef du réseau de trafiquants de drogue arrêté le 18 janvier dernier à Contrecœur, Stéphane Vendette, demeurera détenu jusqu’à la fin des procédures judiciaires.

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C’est ce qu’a indiqué le juge Denys Noël lors de son enquête sur remise en liberté le 23 janvier, au palais de justice de Sorel-Tracy. Il a tranché après avoir entendu les arguments de l’avocat de la Couronne, Me Cimon Sénécal, ainsi que ceux de l’avocat de la défense, Me Christian Crevier.

« En raison de la gravité des accusations qui pourraient vous rapprocher d’une sentence au pénitencier, je me vois très mal vous remettre en liberté. Cela minerait la confiance du public », a commenté le juge en s’adressant à Stéphane Vendette.

L’avocat de la Couronne a plaidé en défaveur d’une remise en liberté en présentant de long en large l’opération de filature qui s’est déroulée sur une période d’environ trois mois près du domicile de l’accusé.

« Je pense que les garanties de remise en liberté ne sont pas convaincantes étant donné que l’accusé présente un haut risque de récidive, et ce, en raison des circonstances, de ses antécédents, ainsi que des preuves de complicité avec les autres accusés et de sa participation importante dans l’affaire », a souligné Me Sénécal.

Selon les explications de la Couronne, M. Vendette aurait notamment fait des aveux aux agents de police sur place lors de son arrestation.

« Je suis fait, mais je vais essayer de négocier la meilleure affaire », aurait-il laissé savoir.

L’avocat de la défense, Me Crevier, a répliqué en soumettant qu’il y avait « moyen de remettre l’accusé en liberté avec des conditions strictes », puisque son client possédait un domicile fixe, qu’il retournerait y vivre et qu’il n’avait pas commis de crime depuis 2007. Il a aussi ajouté qu’il n’y avait ni la preuve d’un réseau de trafic de drogue ou d’une longue durée d’activités, ni la preuve d’affiliation aux Hells Angels.

« Sa nièce, qui n’est pas impliquée dans l’affaire, est digne de foi et est prête à aider son oncle [en payant la caution], a-t-il fait part au juge. Je pense que cette femme, qui s’engage à payer la somme pour libérer mon client, offre une garantie quand même sérieuse et je ne pense pas qu’il [Stéphane Vendette] récidiverait. »

Le juge n’a toutefois pas penché en la faveur de la défense, persistant à dire que l’accusé présentait aussi des preuves assez fiables de partisanerie envers les Hells Angels. Ce dernier était en possession de deux motos et de chandails à l’effigie du groupe de motards lors de la perquisition.

« En lisant les chefs d’accusation, je constate que je suis en présence d’un cas où l’accusé se doit de renverser le fardeau pour être remis en liberté, a expliqué le juge Noël. Et lorsque je regarde la preuve, ce que vous me soumettez n’est pas suffisant. »

Sophie Archambault, Patrick Berthelette, Steven Lefebvre, Martin Quinio et Kathie Brassard Tremblay, également arrêtés lors du Projet Venet, seront de retour le lundi 30 janvier devant le tribunal. Kathie Brassard Tremblay et Sophie Archambault sont déjà en liberté, alors que les trois autres accusés subiront leur enquête sur remise en liberté.

Rappelons que les policiers ont saisi 303 g de marijuana, 95 g de cocaïne, 138 pilules d’amphétamines, plusieurs objets liés à la vente de stupéfiants, 4300$ et un véhicule.

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