29 août 2017 - 00:00
Le flair de son chien sauve une femme en détresse
Par: Julie Lambert
La balade de Michel Roberge et de son chien Max a été plus mouvementée que prévu le 2 août dernier. | Pascal Cournoyer

La balade de Michel Roberge et de son chien Max a été plus mouvementée que prévu le 2 août dernier. | Pascal Cournoyer

Michel Roberge et son chien Max faisaient une promenade, le 2 août, près du pont Turcotte lorsque l’animal a cherché à amener son maître dans les broussailles. Avec surprise, ils y ont trouvé une femme victime d’un malaise qui était portée disparue depuis plusieurs heures.

L’homme se baladait tranquillement sur le bord de l’eau, vers 15h45, avec son compagnon pendant ses vacances. À son passage sous le pont Turcotte du côté Tracy, Max a eu un comportement très inhabituel, souligne M. Roberge.
« Il n’allait jamais dans le foin sous le pont. On n’avait pas d’affaire là puisque ce n’est pas entretenu avec plein d’herbes hautes et pas du tout sécuritaires. Mais mon chien n’arrêtait pas de tirer sur sa laisse pour aller là. Je voulais partir, mais il ne voulait rien savoir. Il s’est couché par terre sur le ventre, refusant d’avancer », se souvient-il.
Le maître a donc décidé de permettre à son chien de se rendre à l’endroit où il désirait tant aller. Quelle ne fut pas sa surprise de découvrir une femme visiblement mal en point dans les broussailles.
« La femme était étendue sous la poutre. Elle ne bougeait pas et semblait en mauvais état, raconte M. Roberge. J’étais un peu secoué au début. J’avais peur qu’elle soit morte. Un autre passant était là, mais ne s’est pas arrêté quand je lui ai demandé de l’aide. J’ai appelé le 911 et on m’a dit de vérifier si la dame respirait. Elle était inerte et respirait très faiblement. »

Hors de danger
Avec l’aide du téléphoniste, il a vérifié ses signes vitaux en attendant l’arrivée des policiers et des ambulanciers. La porte-parole de la Sûreté du Québec, Aurélie Guindon, a confirmé que les policiers se sont rendus sur les lieux pour répondre à l’appel d’urgence de M. Roberge, vers 15h58.
« La femme manquait à l’appel après avoir quitté son domicile sur le chemin Saint-Roch dans l’avant-midi. Un proche avait signalé la disparition de la dame vers 14h15 le même jour. Les policiers ont ratissé le secteur pendant plusieurs heures, mais ne l’avaient pas retrouvée. Selon nos informations, elle aurait eu un coup de chaleur et a été transportée à l’hôpital. Elle serait hors de danger », affirme-t-elle.
Pour M. Roberge et son golden-labrador âgé de 14 ans, cet événement a causé plus de peur que de mal, même si les six minutes au téléphone avec le personnel médical ont semblé durer des heures.
« Il faisait 35 degrés lors de cette journée. J’avais l’impression qu’elle avait peut-être fait un malaise cardiaque. Je n’ai fait que mon devoir de citoyen. Le vrai héros, c’est Max. Sans lui, est-ce qu’on aurait retrouvé cette femme avant que ce ne soit plus grave? », se questionne le propriétaire du chien.

Les chiens plus sensibles à leur environnement
L’éducateur canin sorelois André Périgny n’est pas surpris de l’acte posé par Max qui a permis de trouver une femme en détresse sous le pont Turcotte.Selon lui, les chiens sont très sensibles à leur environnement, plus que les humains. Par exemple, ces animaux sont souvent utilisés pour détecter des problèmes de santé comme le diabète.
« Les chiens ressentent les émotions et sont conscients quand quelque chose ne fonctionne pas. Pas mal tous les types de chiens peuvent faire ça et même les chats. Les humains pourraient le faire, mais ils ont la tête beaucoup trop pleine d’information tandis que les animaux vivent dans le moment présent », croit le spécialiste du comportement canin.
Le comportement du chien qui souhaitait aller dans les broussailles n’est donc pas surprenant pour M. Périgny.
« C’est dans leur instinct de protéger. Il ne faut pas oublier que le museau d’un chien est de 200 à 1200 fois plus développé que le nôtre. Le chien a donc senti quelque chose et voulait aller vers cette odeur », conclut-il.
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