20 octobre 2021 - 03:00
Report de la date butoir pour l’obligation de vaccination des travailleurs de la santé
Le CISSS de la Montérégie-Est se disait prêt malgré tout
Par: Katy Desrosiers

La date butoir de l’obligation de la vaccination pour les travailleurs de la santé est reportée au 15 novembre. Photo François Larivière | Les 2 Rives ©

Alors que le gouvernement a reporté du 15 octobre au 15 novembre l’obligation de la vaccination chez les travailleurs de la santé, le CISSS de la Montérégie-Est affirme qu’un plan de contingence a été réalisé et qu’à Sorel-Tracy, les équipes étaient prêtes.

À l’émission Tout le monde en parle, diffusée en direct à ICI Radio-Canada Télé le 17 octobre, le ministre de la Santé Christian Dubé est revenu sur la décision de repousser la date butoir.

« Je croyais sincèrement, jusqu’à la dernière minute, qu’on pouvait influencer encore plus de personnes. […] Avec du recul aujourd’hui, je pense qu’on a pris la bonne décision parce que ça aurait été catastrophique si on avait suivi le plan de match », a-t-il déclaré.

Le ministre affirme que ce fut la meilleure décision puisque des gens continuent d’aller se faire vacciner, mais également parce qu’il avait promis un meilleur environnement de travail aux travailleurs de la santé.

« À ce moment-là, dans les circonstances, le 15 octobre, d’enlever 14 000 personnes, pour moi, ce n’était pas la bonne décision », a-t-il souligné.

Selon les données partagées lors de l’émission, la couverture vaccinale de 22 000 employés du réseau de la santé n’était pas complète, mais parmi eux, 7000 avaient reçu une première dose.

Le CISSS était prêt

La directrice adjointe des ressources humaines – services spécialisés pour le CISSS de la Montérégie-Est, Jeannine Lévesque, avance que l’organisation s’était préparée avec un plan de contingence complet, autant pour les installations de Sorel-Tracy que les autres du territoire.

« Le taux de vaccination des employés est bien dans notre établissement, comparativement à peut-être d’autres. On s’en sort très bien, mais il fallait prévoir tout de même parce que chaque personne a un rôle à jouer dans notre organisation », confirme-t-elle.

Le directeur adjoint des activités hospitalières de l’Hôtel-Dieu de Sorel, Sylvain Boisvert, explique que le tout demande une réorganisation et des solutions alternatives.

« Notre mission, c’est d’offrir des soins à la population donc il faut toujours offrir ces soins-là, poursuit-il. Ça nous appartient de voir de quelle façon on réussit à les donner. Peut-être que des fois, c’est de façon différente. Alors, c’est tout ça qu’on avait réfléchi à mettre en place et qu’on est capable d’adapter selon le nombre de personnes qui seront vaccinées ou pas. »

Il soutient qu’il était essentiel que les patients puissent se présenter, par exemple, à l’urgence et recevoir les services nécessaires pour leur condition de santé. « Nos soins critiques, les soins de base, l’accueil, il faut toujours garder ces services-là en tête. On est là pour donner des soins. Ç’a toujours été l’orientation privilégiée », ajoute-t-il.

M. Boisvert rappelle tout de même l’importance de consulter son médecin de famille avant de se présenter à l’urgence, si possible. Cette stratégie a été davantage mise de l’avant à l’arrivée de la pandémie. Celle-ci, en plus d’autres moyens, permet d’assurer un volume de patients convenable pour donner des soins de qualité.

Le report de la date butoir pourrait laisser de temps aux employés qui avaient déjà commencé le processus de vaccination d’être adéquatement protégés, avance M. Boisvert. Il affirme également qu’il suivra les directives du ministère pour la suite des choses.

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