23 juin 2020 - 12:05
Le bon moment!
Par: Louise Grégoire-Racicot

Forte d'une expérience de plus de 40 ans dans les médias, dont 37 au journal Les 2 Rives, Louise Grégoire-Racicot écrit une chronique hebdomadaire à propos de sujets régionaux.

Au moment d’écrire ce texte (17 juin), les commerçants du centre-ville s’affairaient à recevoir une clientèle avide de sortir de chez elle. De prendre un repas au restaurant, en famille ou entre amis. De renouer avec cette atmosphère estivale sans pareille induite notamment par l’ouverture des terrasses.

Cet été n’échappera pas, espèrent les gens d’affaires, à cette tradition. Au contraire. Malgré la distanciation sociale imposée, tout a été pensé pour minimiser ses impacts.

Ainsi les rues du Roi (entre Cyrille-Labelle et Augusta) et Augusta (entre les rues du Roi et du Prince) seront fermées à la circulation automobile les jeudis, vendredis et samedis, de 16 h à 1 h, cet été.

Ce qui permettra l’élargissement des terrasses sur la chaussée ces jours-là. Et on y ajoutera vraisemblablement de l’animation!

Une approche que certains avaient proposée par les années passées. Mais ils n’avaient, une fois de plus, pas réussi à faire l’unanimité. Donc elle avait été mise en veilleuse.

Voilà que la pandémie aura finalement eu raison des divergences de vues. Elle aura amené les gens d’affaires du centre-ville, la Chambre de commerce et la Ville à s’asseoir autour d’une même table et concocter comment chaque partie peut contribuer à lui redonner une âme inspirante et attrayante.

Il ne faudra toutefois pas que la Ville néglige de son côté son intention de réaménager, de verdir et d’embellir ce secteur – notamment en synergie avec les propriétaires des terrains inoccupés à qui elle pourrait donner une vocation particulière ou avec ceux des locaux vides dans lesquels on pourrait aménager kiosques et expositions. Tout pour embellir. Tout pour atténuer les traces de ce moment difficile économiquement et socialement qu’aura été la pandémie!

Et qui sait si, ce faisant, on n’assistera pas à l’émergence d’un nouvel esprit collaborateur qui saura assurer un avenir plus prometteur à ce secteur vital de notre vie collective.

La Ville et la Chambre n’ont pas oublié les commerçants et restaurateurs des autres secteurs de la ville qui pourront aussi aménager l’espace public sous forme de terrasses et de kiosques. Dans tous les cas, les règles de dispense des permis seront assouplies.

Ainsi espère-t-on faciliter la relance des entreprises d’ici par l’achat local. Organiser des promotions dans différents secteurs pour favoriser le commerce au détail sera certes une façon intéressante de mettre en valeur tous ceux qui y œuvrent.

C’est à voir comment les gens d’affaires emboiteront le pas à ces initiatives qu’on prendra la véritable mesure de leur résilience, de leur motivation et créativité, de leur capacité à faire front commun dans les difficultés.

Quant aux consommateurs, en emboitant le pas, ils feront preuve de leur désir de les épauler. Cela traduira aussi leur préoccupation de recevoir chez eux des services de qualité et diversifiés, à prix compétitif il va sans dire.

Une première façon de le faire est certes de systématiquement s’informer, avant de frapper ailleurs, si un marchand local peut leur fournir tel ou tel produit, quand et à quel prix.

Une autre façon est de participer à la campagne de financement participatif « La région se relève », promue par la Chambre de commerce, sur la plateforme en ligne La Ruche, en se procurant avant le 5 juillet, des cartes-cadeaux pour encourager des commerces d’ici. Une manière évidente de marquer sa fidélité au milieu!

« Seul on va plus vite; ensemble on va plus loin » rappelait Josée Blanchette, chroniqueuse du journal Le Devoir, récemment. Je le crois aussi.

Oui, le déconfinement tant attendu est commencé. Voilà un moment unique et à la hauteur de nos moyens de réitérer notre appartenance à cette région!

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