12 mai 2021 - 12:05
L’avenir de l’ancienne Maison Cyrille-Labelle inquiète
Par: Alexandre Brouillard

La Ville de Sorel-Tracy et la Société historique Pierre-De Saurel ont entamé des démarches afin d’assurer la pérennité de l’ancienne Maison Cyrille-Labelle. Photo Pascal Cournoyer | Les 2 Rives ©

À vendre depuis 2018, le bâtiment centenaire situé au 40, rue du Roi, à Sorel-Tracy, connu sous le nom de la Maison Cyrille-Labelle, nécessite d’importants travaux. La Ville de Sorel-Tracy et la Société historique Pierre-De Saurel (SHPS) souhaitent discuter avec les propriétaires actuels, Richard et Louis Bibeau, pour assurer la pérennité du bâtiment.

Lors de la dernière séance du conseil de ville le 3 mai dernier, le conseiller du Vieux-Sorel, Jocelyn Mondou, a sollicité l’aide de la SHPS afin de trouver une solution pour sauver et restaurer le bâtiment construit en 1869.

« M. Mondou voudrait que nous entreprenions des démarches auprès des propriétaires, mais la première étape va être de soumettre le dossier au Comité du patrimoine de la Ville de Sorel-Tracy pour établir un plan de match et identifier des solutions de conservation », explique Geoffrey Shayne Packwood, directeur général de la SHPS.

Au printemps 2018, Steven Lavaux, alors directeur général du Marine Cabaret, qui occupait jadis le bâtiment, confiait au journal Les 2 Rives que la salle de spectacle allait fermer ses portes parce que d’énormes investissements étaient nécessaires pour garder le bâtiment historique aux normes et que les propriétaires ne pouvaient pas assumer les coûts et continuer d’opérer la salle.

Trois ans plus tard, l’organisme et la Ville souhaitent donc discuter avec les propriétaires pour trouver une solution. « Pour l’instant, le but est de connaître l’intérêt des propriétaires à restaurer le bâtiment, précise M. Packwood. Les informer que des subventions pour ce type de bâtiment sont disponibles. De notre côté, nous voulons faire évoluer le dossier. »

Le maire de la Ville de Sorel-Tracy, Serge Péloquin, souhaite également préserver le bâtiment. « C’est une icône du centre-ville. En ce moment, il manque un peu d’amour, mais c’est un bâtiment avec beaucoup de potentiel. La Ville veut accompagner le propriétaire pour l’aménager. Notre service de l’urbanisme va être facilitant et tout faire pour que le projet soit une réussite », informe-t-il.

Lorsqu’un plan de match sera établi, la Société historique et la Ville devront identifier les techniques à adopter pour rénover le bâtiment, mais aussi pour préserver son caractère historique. « Une des solutions serait peut-être de le citer au ministère de la Culture, des Communications ou même d’accompagner les propriétaires à trouver les solutions adéquates pour le rénover, parce que malheureusement, ce sont de grosses rénovations qui sont coûteuses. Pour le moment, nous ne savons pas si l’intérieur est en meilleur état que l’extérieur », souligne M. Packwood.

Une histoire à préserver

S’élevant au coin de la rue Cyrille-Labelle et de la rue du Roi, le bâtiment centenaire est classé patrimonial de classe supérieure, selon des données acquises d’une firme externe. Il n’est toutefois pas encore cité au provincial, contrairement à l’Église Anglicane Christ Church également située au centre-ville de Sorel-Tracy.

« À l’époque de sa construction, le bâtiment était propriété de M. Cyrille Labelle. Au fil des années, il a eu plusieurs fonctions, dont un magasin général qui a ouvert en 1869. C’est un bâtiment qui fait partie de l’histoire de la ville et un des derniers de son époque à être encore debout. Nous voulons tout faire pour le préserver », explique Geoffrey Shayne Packwood.

« Personne ne souhaite voir ce bâtiment historique disparaître, assure M. Péloquin. Des règles strictes sont en place afin d’assurer la pérennité du bâtiment, qui fait partie de l’histoire de Sorel-Tracy. »

« Le Comité du patrimoine se réunit le 12 mai. Nous devrions donc commencer les discussions pour développer la réflexion et entrer en contact avec les propriétaires pour savoir s’ils veulent trouver une solution », conclut M. Packwood.

Le propriétaire du bâtiment, Richard Bibeau, n’a pas retourné les appels du journal Les 2 Rives.

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