18 mars 2020 - 09:15
Dans son 22e livre
L’auteur Luc Bertrand met en lumière la vie du militaire Jean Brillant
Par: Katy Desrosiers

L’auteur Luc Bertrand se passionne pour l’histoire. Photo Philippe Manning

Le dernier assaut est le 22e ouvrage de l’auteur Luc Bertrand. Photo gracieuseté

Le 22e ouvrage de l’auteur de Saint-Ours, Luc Bertrand, est sur les tablettes depuis le 10 mars. Le dernier assaut met de l’avant la carrière militaire ainsi que la vie de Jean Brillant.

Le militaire a participé à la Première Guerre mondiale et a entre autres été lieutenant. Il est décédé pendant la guerre et a été enterré en France.

M. Bertrand a souhaité mettre en lumière la vie de cet homme qui l’inspire depuis son adolescence. Jean Brillant fait partie des trois seuls soldats canadiens français qui ont reçu la Croix de Victoria, attribuée aux soldats de l’armée britannique et du Commonwealth qui posaient un acte de bravoure extrême.

Avec cet ouvrage, Luc Bertrand a voulu faire connaître davantage l’histoire de Jean Brillant puisqu’il remarque que dans le Canada français, les héros de guerre ne sont pas très reconnus.

« Ce qui m’intéresse chez lui, ce n’est pas tant le fait qu’il ait remporté la Croix de Victoria, qui est la décoration la plus prestigieuse qui soit. Ce qui m’intéresse, c’est l’aspect humain avant toute chose. Dans son cas, il a su garder son humanité tout en vivant dans des conditions de vie abominables. […] Moi, c’est le courage, jour après jour, et le fait que c’était un officier qui respectait beaucoup ses soldats. Il ne les envoyait pas à l’avant, c’est lui qui y allait et il les entraînait », souligne l’auteur.

En effet, M. Bertrand a découvert que Jean Brillant a livré une guerre sans haine. « Il ne détestait pas les Allemands pour autant. Il disait «Ces gens-là, les Allemands, il se battent pour ce qu’ils considèrent juste, comme nous, on pense se battre pour ce qu’on considère juste.« », admire le Saint-Oursois.

Pendant la guerre, le militaire écrivait beaucoup à sa mère. Cette dame prend une place spéciale dans le livre.

« Dans les lettres qu’il écrit à ses parents, à sa mère en particulier, il cache les horreurs qu’il vit au front, pour les rassurer. Il dit : «Je suis un peu déçu. Les Allemands ne sont pas présents, on ne se bat pas, c’est ennuyant, on a juste des petites inconvénients. Il faut souvent rester dans la boue une semaine de temps, on doit rester bottés.« C’était beaucoup plus difficile que ça. Les attaques au gaz, par exemple, c’était des choses à proprement dites, horribles » raconte Luc Bertrand.

Une quête d’informations ardue

Luc Bertrand a travaillé sur cette biographie pendant plusieurs années. Il a pu récolter quelques informations auprès d’un neveu et d’une nièce de M. Brillant, ainsi que d’un vétéran originaire de Rimouski, la même ville d’où venait le militaire. L’écrivain avait déjà quelques informations en banque, mais malgré tout, il a dû fouiller pour en savoir plus sur ce héros de guerre. « Je n’avais jamais autant travaillé un livre que celui-là. Humblement, je suis assez fier du résultat », raconte-t-il.

Le passionné d’histoire travaille déjà sur une autre projet. Il souhaite réaliser un essai sur l’affaire de Sault-au-Cochon, qui a eu lieu en 1949 et au cours de laquelle un homme a assassiné sa femme en installant une bombe sur un avion. Ce sont 23 personnes qui avaient alors perdu la vie.

Également, M. Bertrand devait participer à un lancement à la Citadelle de Québec le 31 mars qui a dû être annulé. Le 4 avril, il devrait tenir une conférence à la bibliothèque de Saint-Ours, si elle est rouverte. Le 6 mai, un lancement devrait avoir lieu à Rimouski, suivi d’une semaine de promotion.

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