5 octobre 2015 - 00:00
L’augmentation des logements sociaux nuit aux propriétaires
Par: Louise Grégoire-Racicot
Sorel-Tracy compte trop de logements vacants, déplore un de ses grands propriétaires immobiliers, Kevin Hébert. | Photo: TC Média - Julie Lambert

Sorel-Tracy compte trop de logements vacants, déplore un de ses grands propriétaires immobiliers, Kevin Hébert. | Photo: TC Média - Julie Lambert

Il faut plus de logements sociaux dans Sorel-Tracy et Saint-Joseph, réclament Accès-logement Pierre-De Saurel. Il faut plutôt établir un partenariat avec les propriétaires privés de logements, avance un d’eux, Kevin Hébert, qui déplore le nombre de logements vacants des propriétaires immobiliers.

Tous trouveraient leur compte s’ils se penchaient sur cette question, croit-il. C’est la façon de faire, dit-il, que l’on doit trouver.

« Oui le logement social est essentiel et répond à des besoins. Il en faut dans un milieu. Mais actuellement, le moment n’est pas propice à cela ici », estime-t-il.

L’importante construction domiciliaire des dernières années a augmenté le nombre de logements vacants. Lui-même en compte une centaine.

« Vaut mieux trouver, avec les promoteurs de logements sociaux, des solutions pour donner accès aux plus démunis à des logements sains et faciles à chauffer. »

C’est vrai qu’il y a des propriétaires qui entretiennent mal leurs bâtiments, reconnait-il. Mais tous ne sont pas comme eux, assure le propriétaire.

Diminuer le nombre de logements vacants

M. Hébert se dit prêt à travailler avec la Ville et le gens qui s’occupent de logement social. « Ils sont les experts dans le domaine. Je suis un gestionnaire de bâtisses. En jumelant nos expertises, on peut certainement arriver à donner accès à des logements à prix abordable », décrit-il.

Il lui semble donc inapproprié et malsain, pour le moment, que des subventions servent à rénover des maisons et à les transformer en logement social.

Sans le nommer, il vise le projet Habitation Pierre-De Saurel à la recherche de fonds pour acheter des maisons en mauvais état, les restaurer et les transformer en logements sociaux.

« Si ces rénovations sont facilitées par la Ville, elles servent mal le privé et faussent la compétition. » C’est lors de l’ouverture des Habitations St-Maxime qu’il a réalisé qu’il fallait faire quelque chose.

Il faut encore consacrer de l’argent au logement social, mais sans que les propriétaires fonciers soient pénalisés, pense-t-il.

« Comme propriétaire, je préfère avoir 100$ de moins pour un loyer que de voir ce loyer vide et avoir moins d’argent pour entretenir la maison. »

Interpeler

À la Ville, le maire Serge Péloquin est sensible à cet appel. Il l’a mentionné à la suite de la manifestation récente réclamant de nouveaux logements sociaux.

Le conseil s’apprête d’ailleurs à visiter, ces jours-ci, des logements libres pour évaluer ce qu’ils ont à offrir.

Le maire a invité les défenseurs du logement social à se joindre à eux.

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