28 avril 2016 - 00:00
L’appel d’offres suscite questions et réactions
Par: Louise Grégoire-Racicot
Le centre-ville bénéficiera de la réouverture de la salle de spectacle, disent plusieurs. | Photo: TC Média – Jean-Philippe Morin.

Le centre-ville bénéficiera de la réouverture de la salle de spectacle, disent plusieurs. | Photo: TC Média – Jean-Philippe Morin.

Pour la troisième fois, l’inauguration de la salle de spectacle Georges-Codling du centre-ville de Sorel-Tracy est reportée. À l’automne 2017 cette fois. Des citoyens commentent la situation et réagissent à l’appel d’offres lancé mardi dernier, dans le Journal Les 2 Rives, par Azimut diffusion sur la rénovation de la salle de spectacle Georges-Codling et du marché Richelieu.

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L’ouverture officielle de la salle coïnciderait avec les Fêtes du 375e de Sorel, quelques mois avant la date du scrutin municipal.

Pour un, Claude Himbeault, porte-parole du groupe Citoyens et citoyennes engagés de Sorel-Tracy, suit de près le dossier, lui qui a travaillé pour le OUI au référendum tenu en octobre 2012 portant sur le règlement d’emprunt de la Ville pour rénover les lieux.

Avec son groupe, il pose plusieurs questions sur ce dossier dont il déplore le retard à le compléter. Et il croit que les citoyens comprendraient que les coûts pourraient légèrement dépasser les prévisions.

« Il y a quatre ans qu’on a établi ces coûts. Le prix des matériaux, des équipements et du travail ont augmenté depuis. »

Il tient toujours rigueur à ceux qui ont réclamé « ce référendum sans raison qui a coûté quelque 112 000$ aux contribuables. » Argent qu’on aurait pu facilement investir dans le projet, croit-il.

Il rappelle aussi que la campagne de financement a rapporté 120 000$ de plus que les 200 000$ espérés. « Où est allé cet argent? Qui l’administre? », demande-t-il.

Autre question encore sans réponse pour lui: qu’advient-il des équipements achetés avec l’argent de Patrimoine Canada? « Quelqu’un l’utilise-t-il? », veut-il savoir.

Il réclame aussi que la Ville rende publique la résolution du conseil à l’effet qu’elle ait refusé une subvention additionnelle de 200 000$ conditionnelle à une participation municipale, pour pallier des coûts plus élevés que prévus révélés lors de l’ouverture des soumissions en décembre 2014. « Je veux aussi savoir si Azimut est encore maître d’œuvre du projet ou si le maire en a pris le contrôle, lui qui siège sur le c.a.? Et de combien de retombées économiques nous sommes-nous privés à cause de ce retard? »

Il apprécie cependant les renseignements publiés dans le journal sur l’avancement du projet, mais doute que tout ait été dit.

« Notre groupe veut de la transparence, de l’honnêteté et de l’information cohérente. J’attends avec impatience la rencontre publique qui sera tenue après l’ouverture des soumissions. Moi je cherche à trouver la logique dans la façon dont ce dossier est mené et je ne la vois pas. »

Pas de dépassement de coûts

Interrogé sur l’avancement du projet, le conseiller du quartier, Jocelyn Mondou, réitère sa préoccupation qu’il n’y ait pas de dépassement de coûts.

« Je veux que ça démarre et vite. Faut que cela accouche. Ça fait trois ans qu’on attend. Il a fallu mettre toutes les chances de notre bord. »

Peu de citoyens s’informent auprès de lui de ce projet. Il assure qu’il y aura des rencontres d’information sur le projet après l’ouverture des soumissions.

« La seule chose que je déplore, c’est que les travaux de rénovation se fassent à l’été. Les terrasses autour seront pénalisées. Ce pourrait être un irritant regrettable pour les propriétaires. »

Des concessions à faire

Mais Jean-Philippe Boulet, du restaurant Le Fougasse philosophe.

« Il était temps qu’on aille en appel d’offres. On attend la réalisation de ce projet depuis quelques années. Je suis heureux que ça avance, en espérant que les travaux ne nuisent pas trop. Mais il y a des concessions à faire si on veut que le projet se réalise. »

Il croit que l’ouverture de la salle apportera un nouveau souffle au centre-ville. Que du positif. Le centre-ville sera plus accrocheur que jamais pour les citoyens, dit-il.

« Déjà, les soirs de spectacles chez Azimut ou au TCM, l’affluence augmente. Je pense qu’une fois la salle ouverte, après les spectacles, les gens voudront demeurer en ville, fréquenter nos établissements », conclut-il.

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