10 août 2021 - 13:38
L’affaire de tous!
Par: Louise Grégoire-Racicot

Forte d'une expérience de plus de 40 ans dans la région, Louise Grégoire-Racicot livre ses impressions dans une chronique hebdomadaire au journal Les 2 Rives depuis 2018.

Agréable surprise: la vaccination va très bon train dans la région. Grosso modo, le 6 août, 90 % des 65 ans et plus avaient reçu une deuxième dose et 86 % chez les 60-65 ans. Dans les autres groupes d’âge, même si plus de 80 % avaient reçu une première dose, la majorité n’avait pas encore reçu la deuxième.

Ainsi la région est pratiquement prête à confronter cette quatrième vague provoquée par le variant D dit le plus contagieux de tous. Les experts estiment même que désormais il faudra vacciner 90 % de la population (et non plus 75 %) pour assurer l’immunité collective. Pierre-De Saurel a donc encore un bout de chemin à faire!

C’est le cas des 12-17 ans: 90 % ont été vaccinés une fois depuis juin, 44 % deux. Mais ils démontrent bien leur volonté de réintégrer l’école en septembre, eux qui ont passablement subi les effets pervers de la pandémie – port du masque, école à distance sinon en bulles restreintes. Ce qui les a privés de fréquenter leurs amis à l’école, de vivre des activités parascolaires et sportives.

Deux groupes retardataires sont aussi les plus affectés par la maladie: les 18-24 ans et les 25-29 ans vaccinés une première fois à 75 % mais qu’à 47 % pour la deuxième dose. Ils tardent à se faire vacciner malgré toute l’information qui circule sur la COVID et la souplesse démontrée par l’équipe de vaccination pour les immuniser pleinement.

Comment comprendre pourquoi, à la veille de la rentrée scolaire, cégépiens et universitaires ou étudiants en formation professionnelle ne soient pas plus enclins à s’immuniser? Ont-ils à ce point perdu le goût d’étudier dans de meilleures conditions d’apprentissage que celles qui ont prévalu au cours des derniers semestres? Quant à ceux qui travaillent, ne devraient-ils pas savoir que la moitié des nouvelles éclosions ont lieu en milieu de travail?

Heureusement, jusqu’ici, la région l’a échappé belle. La COVID a affecté 1359 personnes à divers niveaux de gravité. Cependant 63 en sont mortes. Raison évidente de penser qu’elle n’est pas invincible.

Alors que la vie reprend progressivement son cours, il ne faut pas baisser la garde. Les gens ont déjà consenti trop d’efforts et de renoncements pour combattre le coronavirus qu’il serait fou de le laisser gagner du terrain, à cause de convictions, inconscience ou imprévoyance de certains.

On le pressent, une deuxième dose vaccinale devrait accroitre la liberté de voyager à l’étranger, de multiplier rencontres et festivités. Tout en diminuant les risques d’attraper la COVID et de surcharger le système hospitalier et ses personnels déjà à bout de souffle!

Mais des gens négligent ou résistent encore à l’inoculation. Un passeport sanitaire sera désormais imposé pour accéder à certaines activités. On ne peut alors blâmer le gouvernement d’en décider ainsi, lui qui est responsable de l’état de la santé publique et de la qualité des soins dispensés. C’est la seule alternative à l’obligation de recevoir le vaccin.

Désormais tous ne seront plus sur le même pied. Mais chacun reste libre de trancher si oui ou non il doit être vacciné. La suite n’est que la conséquence de sa décision! Rien de plus.

Chose certaine, la reprise d’activités favorisera la santé mentale, une meilleure condition physique et la relance économique. Mais elle portera son lot de frustrations pour les non-vaccinés et ceux qui devront appliquer à leurs frais les règles d’usage de ce passeport.

Heureusement cette mesure ne durera que le temps d’atteindre l’immunité collective et le retour à une vie plus normale pour tous. Il est donc clair que cette immunité est l’affaire de tous. La mienne. La vôtre.

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