31 mai 2016 - 00:00
L’adoption comme une seconde chance pour les bêtes malmenées
Par: Julie Lambert
Malicia est arrivée au Centre animalier Pierre-De Saurel en plein hiver et a perdu le bout de ses oreilles parce qu’elles ont gelé. | Photo: TC Média – Julie Lambert

Malicia est arrivée au Centre animalier Pierre-De Saurel en plein hiver et a perdu le bout de ses oreilles parce qu’elles ont gelé. | Photo: TC Média – Julie Lambert

Les animaux mal en point sont nombreux à passer les portes du Centre animalier Pierre-De Saurel, chaque semaine depuis son ouverture en février 2015. Victimes de négligence par leur maître ou simplement abandonnées, les bêtes à quatre pattes n’ont que l’adoption comme option pour avoir une nouvelle vie.

Malicia, une chatte d’environ un an et demi, est arrivée au refuge animal en plein mois de novembre, raconte la directrice générale du Centre animalier Pierre-De Saurel, Karine Marcotte.

L’animal avait tellement froid que les bouts de ses oreilles étaient gelés et qu’ils sont tombés, souligne Mme Marcotte. « Il y a des animaux qui arrivent vraiment maganés. Avant de les mettre en adoption, on laisse toujours cinq jours passer pour laisser le temps aux propriétaires de se manifester. »

La chienne Tesse a de son côté été trouvée errante par le personnel du centre. Elle avait une patte cassée à son arrivée. Personne ne connaît son histoire, mais la bête semblait avoir été frappée par un véhicule et a dû être soignée. Elle est maintenant en convalescence avant d’être mise en adoption, explique la directrice générale.

« On ne sait pas toujours comment les animaux en sont arrivés là. Des fois, ce sont des propriétaires qui ont abandonné l’animal qui était malade. Nous avons déjà ramassé une chienne rottweiler mal en point. Elle souffrait d’une infection à l’utérus qui s’était propagée à tout son corps. Elle était mourante. Dans ces cas-là, nous n’avions pas plusieurs choix », se désole-t-elle.

C’est toujours difficile de prendre la décision d’euthanasier un animal, ajoute Mme Marcotte. Le refuge évite à tout prix d’en arriver là en faisant la promotion de l’adoption ou en effectuant plusieurs transferts d’animaux avec des refuges spécialisés au Québec et en Ontario.

Une seconde chance

Quand ils sont recueillis, les animaux errants ou abandonnés passent une série de tests médicaux et comportementaux. Les principales raisons des maîtres pour expliquer l’abandon de leur animal sont surtout les allergies pour les chats et les séparations de couple pour les chiens.

« Souvent, les couples séparés retournent en appartement où ils ne peuvent pas avoir de chien. Parfois, les animaux sont assez négligés, ont le poil plein de nœuds et on voit qu’ils n’ont pas été bien entretenus. Nous faisons remplir un formulaire par les anciens propriétaires pour nous aider à faire des matchs parfaits entre l’animal et un prochain propriétaire », décrit-elle.

Les animaux comme Malicia, plus amochés, sont davantage difficiles à faire adopter, souligne la directrice, mais habituellement, le roulement d’animaux abandonnés et celui d’animaux adoptés est constant.

Malgré quelques difficultés, les employés du centre ont tous en tête de très belles histoires d’animaux qui ont réussi à avoir une nouvelle vie auprès d’un nouveau propriétaire.

« On voit les résultats et on suit les animaux envoyés dans d’autres refuges. On travaille tous les jours pour les voir se faire adopter par une nouvelle famille. Des fois, c’est difficile de garder une certaine façade. Quand on a un dénouement heureux, ça vient nous chercher », conclut-elle.

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