8 septembre 2015 - 00:00
La sécurité en zone scolaire : un problème récurrent
Par: Sarah-Eve Charland
La sécurité près des zones scolaires est la priorité des policiers lors des rentrées scolaires. | TC Média - Sarah-Eve Charland

La sécurité près des zones scolaires est la priorité des policiers lors des rentrées scolaires. | TC Média - Sarah-Eve Charland

Parents pressés, voitures qui roulent vite, qui se stationnent partout ou qui dépassent les autobus en arrêt sont choses courantes près des zones scolaires de la région. Une problématique récurrente et un éternel combat pour les directions d’écoles et la Sûreté du Québec.

« Cette année, nous avons 405 nouveaux élèves en maternelle, donc 405 nouveaux parents qui ne savent pas par où commencer. Les conducteurs ne sont pas mal intentionnés. Ils sont pressés. C’est surtout plus intense en début d’année », analyse la directrice aux communications à la Commission scolaire (CS) de Sorel-Tracy, Christine Marchand.

Le problème est récurrent aux abords des écoles Saint-Jean-Bosco, Saint-Gabriel-Lalemant et Maria-Goretti. « En milieu urbain, c’est plus problématique. Chaque école amène son lot de problématiques. Il faut donc recourir à la vigilance, à la prudence et à la sensibilisation », ajoute-t-elle.

Questionnés sur Facebook, les lecteurs affirment que le problème le plus important se retrouve à l’école Maria-Goretti, suivi de Saint-Jean-Bosco et Saint-Gabriel-Lalemant. On a même mentionné que la même problématique se retrouvait à l’école Saint-Roch, Martel, Yamaska, Sainte-Anne-de-Sorel et même à Sainte-Victoire-de-Sorel.

Le comité des parents avait également soulevé une problématique près de Saint-Gabriel-Lalemant et de l’école Intégrée de Yamaska. « L’année dernière, on avait soulevé cette problématique auprès du conseil d’établissement. On sait qu’il y a eu des améliorations à Saint-Gabriel-Lalemant », affirme le commissaire parent, Martin Cyr.

Il est important de faire un rappel auprès des parents des règles de sécurité, ajoute le directeur général des Autobus Intersco, David Poirier.

« Le plus grand danger, c’est autour des autobus. D’ailleurs, ce matin, j’ai vu plusieurs voitures passer tout droit à côté d’un autobus qui avait son panneau d’arrêt soulevé. »

Sensibilisation

Durant le mois de septembre, la sécurité aux abords des écoles est la priorité numéro un pour la Sûreté du Québec. Ayant en main les horaires de chacune des écoles, des patrouilles surveillent les zones scolaires durant tout le mois, assure la porte-parole Lucie Poirier.

« On vérifie le comportement des usagers, la vitesse, les arrêts obligatoires et le respect des feux intermittents des autobus. Ce sont nos priorités. Quand on constate une problématique, on va travailler en collaboration avec les écoles pour améliorer la situation », affirme Mme Poirier.

Des policiers peuvent suivre un circuit d’autobus ou même embarquer dans un autobus pour constater sur le terrain le comportement des usagers. « Ce sont des choses qui peuvent être faites au cours de l’année. »

Automobilistes fautifs près des zones scolaires

Le comportement des automobilistes dans les zones scolaires est un problème récurrent soulevé par les policiers, les parents et la commission scolaire. Notre journaliste a donc voulu constater leur témérité sur le terrain en se rendant à des heures de pointe près des écoles Saint-Gabriel-Lalemant et Saint-Jean-Bosco.

Une demi-heure avant le son de la cloche en après-midi, notre journaliste s’est rendue près de l’école Saint-Gabriel-Lalemant. Dès son arrivée, elle a constaté plusieurs voitures stationnées au milieu de la piste cyclable. Ce sont principalement des parents qui viennent chercher leur enfant de niveau maternelle.

Deux voitures ont évité de peu un accrochage lorsqu’un conducteur pressé a voulu s’engager dans la rue Brébeuf. Ceci est toutefois arrivé avant que les enfants ne sortent de l’école. D’autres voitures ont tourné rapidement de la rue de Carignan à la rue Brébeuf.

Un autre jour, notre journaliste a accompagné un patrouilleur de police lors d’une opération vers 7h30 près de l’école Saint-Jean-Bosco. Les conducteurs ont plutôt été prudents durant toute l’opération. Les policiers en uniforme étaient très visibles.

« On regarde surtout les arrêts des automobilistes, les dépassements d’autobus et la vitesse. Il y a des présences régulières près des écoles. Lorsqu’on ne peut pas être présent, ça ne prend pas beaucoup de temps avant d’avoir des appels », affirme le lieutenant Yanick Villemure.

Des citoyens concernés

Plusieurs citoyens sont venus discuter avec les agents de la paix afin de leur faire part de leurs inquiétudes. Alors que les élèves ne sont retournés en classe que depuis quelques jours, les parents ont constaté plusieurs infractions.

« Ça fait du bien de voir la police. Ça fait trois jours que je vois des voitures passer à côté des autobus arrêtés », a lancé un parent qui raccompagnait son enfant.

Un autre résident a aussi interpellé les policiers. « Vous devriez venir en après-midi. Les gens ne font pas leur arrêt. Je le sais parce que j’habite dans le secteur. Je vois ça tous les jours. »

De plus en plus, les citoyens appellent les policiers pour faire part de leurs observations et de leurs inquiétudes.

« Les gens n’hésitent plus à nous appeler. Ça fait bien notre affaire, puisque cela nous permet d’avoir des yeux partout », mentionne le lieutenant Yanick Villemure.

« D’ailleurs, on a eu des appels pour des individus louches près des écoles. Des fois, ce ne sont pas des individus louches, mais des résidents curieux de voir tout le mouvement que la rentrée scolaire occasionne. Mais c’est bien, les gens n’hésitent plus à nous appeler », ajoute l’agent Alain Hogue.

Durant les 30 minutes, la journaliste et les agents n’ont toutefois vu aucune infraction ni de manœuvre dangereuse.

Dépassement d’un autobus Vitesse Total
2013 4 345 349
2014 5 278 283
284 $ d’amende etneuf points d’inaptitude (60km dans une zone scolaire)167$ et deux points d’inaptitude
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