7 janvier 2020 - 01:01
La santé!
Par: Louise Grégoire-Racicot

Forte d'une expérience de plus de 40 ans dans les médias, dont 37 au journal Les 2 Rives, Louise Grégoire-Racicot écrit une chronique hebdomadaire à propos de sujets régionaux.

À l’aube de 2020, qui sera certes tendue à cause des négociations dans le secteur public, il faut souhaiter que Québec n’investisse pas seulement dans les infrastructures de l’hôpital Hôtel-Dieu de Sorel, mais aussi dans ses personnels soignants – médecins et spécialistes, paramédicaux, infirmières et préposés aux bénéficiaires.

Qu’ils soient plus nombreux, mais disposent aussi de temps et d’équipements adéquats pour travailler.

Car même si l’on peut accepter que l’hôpital ne puisse dispenser des soins plus spécialisés, il semble anormal que des gens soient sans médecin de famille depuis deux ans. Que des femmes ne puissent accoucher ici. Que des enfants ne puissent recevoir de soins pédiatriques certains jours de la semaine. Que des patients doivent se rendre aux hôpitaux de Saint-Hyacinthe, Charles-LeMoyne ou Pierre-Boucher pour recevoir des traitements, occasionnant des frais importants, d’autant que des proches doivent souvent prendre du temps de travail pour les y conduire.

Voilà des soins que l’Hôtel-Dieu a toujours dispensés et qu’on devrait recevoir sans faute ici. Le besoin est là. Mais le personnel actuel ne peut y répondre. Qui décide donc qu’il en soit ainsi?

À en croire les reportages et études publiés, la région vit les mêmes problèmes que plusieurs autres. Mais cela ne rend guère la situation plus acceptable pour autant.

Surtout que l’on sait que certains hôpitaux ont mis au point une organisation du travail qui, en bout de ligne, profite tant aux travailleurs de la santé – qui ont des horaires plus satisfaisants de travail – qu’aux patients qui attendent moins longtemps. Il est donc possible d’y arriver!

D’ailleurs, le secteur sorelois de la santé en a un exemple flagrant sous les yeux : celui de l’hôpital de jour. Une petite unité discrète mais fort efficace de soins externes, logée au rez-de-chaussée du CLSC et qui peut compter sur la présence partielle d’un médecin et celle quotidienne d’une infirmière, de physiothérapeutes, d’une ergothérapeute, de personnel de soutien, pour intervenir auprès de personnes en perte d’autonomie majeure.

Une petite équipe qui, dans la bonne humeur, coordonne superbement son travail auprès du patient, tenant compte de son horaire et de ses besoins, le mettant à l’aise et le plaçant bien au centre de ses préoccupations.

Cette équipe, confiante en ses moyens, soucieuse de partager ses observations entre intervenants, sait écouter attentivement, lisant même le non-verbal, et sait dispenser ses soins au rythme de celui qui les reçoit. Comme elle partage patiemment directives, conseils et informations. Je peux en témoigner, y ayant reçu des services « impeccables », deux fois par semaine, pendant 10 mois. Voilà ce que je nomme prodiguer des soins vraiment humanisés!

Si c’est possible là, ce l’est certainement dans divers autres secteurs de l’hôpital, non? Mais à quelles conditions?

Voilà des sujets sur lesquels le comité pour la santé, qu’ont formé des élus de la MRC, doit se pencher impérieusement. Il se doit d’insister pour connaitre et discuter des avenues à explorer pour arriver à offrir plus et mieux et trouver quel apport il peut y contribuer. À vous aussi d’en faire la remarque à votre député!

Tout cela pour que 2020 vous permette de profiter de meilleurs outils de prévention ou de recevoir ici des soins appropriés pour demeurer en santé, ou améliorer votre état actuel! Après tout, la santé n’est-elle pas ce qui nous permet ensuite de réaliser nos projets? De vivre et d’apprécier pleinement sa vie?

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