16 juin 2021 - 03:00
La salle Georges-Codling reconnue scène écoresponsable de niveau bronze
Par: Katy Desrosiers

Le directeur général de la Caisse Desjardins Pierre-De Saurel, Pierre Desgranges et l’agente de développement des publics d’Azimut diffusion, Laurence Lepage. Photo Katy Desrosiers | Les 2 Rives ©

Azimut diffusion a reçu, pour la salle Georges-Codling, une accréditation bronze du Conseil québécois des événements écoresponsables. Cette mention souligne les actions prises et à venir pour inscrire davantage la pratique de l’organisme dans le développement durable.

Malgré l’année mouvementée connue en raison de la pandémie, l’équipe d’Azimut, avec l’appui de Desjardins, a tout de même voulu se lancer dans un virage vert.

Afin d’obtenir l’accréditation, des critères devaient être respectés dans six sphères, soit l’alimentation, les communications, l’énergie et les ressources, la gestion des matières résiduelles, l’engagement social et la gouvernance. Pour le volet de l’engagement social, l’organisme répondait déjà aux critères pour atteindre la certification or, mais concernant les autres sphères, il était plus réaliste d’appliquer pour la certification bronze en premier lieu. Aussi, avec la salle rénovée, il a été plus facile de correspondre à certains critères.

Parmi les gestes qui seront posés à court terme, il y aura l’implantation d’un système d’Écocup avec consigne pour remplacer les verres en plastique jetables et l’installation d’un lave-vaisselle.

Des gourdes réutilisables seront fournies dans les loges. Aussi, pour encourager le public à apporter des bouteilles réutilisables, une deuxième fontaine d’eau sera installée au rez-de-chaussée.

Un comité a été mis en place avec cinq personnes provenant du CA, de l’équipe administrative et de l’équipe technique, qui se rencontrera quatre fois par année pour décider des gestes à poser pour concrétiser le plan d’action.

À plus long terme, il est prévu de convertir le café servi pour du café biologique et équitable. Aussi, pour l’offre alimentaire dans les loges, des partenariats locaux seront développés. Pour les produits ménagers, ils seront remplacés par des produits écologiques et en vrac. Au niveau des communications, des publications seront réalisées sur les réseaux sociaux pour sensibiliser la population et la communauté artistique pour qu’elles s’engagent dans des pratiques écoresponsables.

Finalement, l’organisme a une banque d’heures de consultation avec l’organisation de Scène écoresponsable afin de recevoir du soutien pour la mise en place d’actions plus importantes.

L’agente de développement des publics chez Azimut diffusion, Laurence Lepage, est en grande partie derrière le développement du projet.

« On pense souvent qu’un virage vert, ça peut-être quelque chose de compliqué et laborieux alors que non, parce que ce sont des petits gestes qu’il faut prendre le temps de bien implanter dans nos vies personnelles et professionnelles plutôt que de viser trop grand », mentionne Mme Lepage.

La présidente du conseil d’administration d’Azimut diffusion, Fabienne Desroches, espère que l’organisme servira d’exemple.

« On s’attend à être reconnu comme un modèle, un leader dans le monde artistique. On s’attend de faire des petits, donc on espère qu’on va attirer des gens qui vont nous croire. On va essayer de modifier l’attitude des gens, leurs comportements. On va les mesurer, faire notre propre bilan et on espère qu’on va pouvoir un moment donné être un immense réseau écoresponsable au niveau artistique », soutient Mme Desroches.

Le directeur général de la Caisse Desjardins Pierre-De Saurel, Pierre Desgranges, affirme qu’il était naturel pour la caisse de s’associer à une telle initiative.

« Je crois fortement que les grandes organisations ont le pouvoir, surtout le devoir, d’exercer leur leadership en ce sens, affirme M. Desgranges. Et Desjardins veut jouer pleinement son rôle de leader d’influence et de partenaire dans la protection de l’environnement et de la lutte aux changements climatiques. »

Il croit également que ces gestes auront des retombées importantes et entraîneront un mouvement porteur pour l’environnement dans la région.

Une idée prépandémique

À l’occasion de l’événement RIDEAU en 2012, qui rassemble plusieurs acteurs du monde de la diffusion de spectacles, le Conseil québécois des événements écoresponsables et le Réseau des femmes en environnement ont convenu qu’il manquait d’outils afin que l’écoresponsabilité s’inscrive de façon durable dans le milieu de la diffusion.

Après quelques démarches, les organismes ont obtenu une subvention pour mettre sur pied le programme Scène écoresponsable.

Ainsi, en plus de signer la charte des artisans écoresponsables, l’équipe d’Azimut diffusion a voulu en faire plus.

L’accréditation bronze, obtenue au premier essai, est valide pour deux ans. D’ici là, d’autres actions seront posées dans l’espoir d’obtenir une accréditation argent et peut-être dans quatre ans, l’accréditation or.

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