5 juin 2017 - 00:00
La relève artistique québécoise dépeinte le temps d’une soirée
Par: Deux Rives
Le clou du spectacle, Violette Cantin lors de la prestation de « Lucie ». | Antoine Quach-An Nguyen

Le clou du spectacle, Violette Cantin lors de la prestation de « Lucie ». | Antoine Quach-An Nguyen

Quelques animateurs du spectacle en pleine performance | Antoine Quach-An Nguyen

Quelques animateurs du spectacle en pleine performance | Antoine Quach-An Nguyen

Sophia Chan Kong jouant de son Valiha lors de son slam « Les étoiles de Mada ». | Antoine Quach-An Nguyen

Sophia Chan Kong jouant de son Valiha lors de son slam « Les étoiles de Mada ». | Antoine Quach-An Nguyen

Romance Prieur a interprété « Soif de danger ». | Antoine Quach-An Nguyen

Romance Prieur a interprété « Soif de danger ». | Antoine Quach-An Nguyen

Dimanche matin sont rentrés au bercail près de 800 jeunes artistes, journalistes et techniciens ainsi que les participants libres venus des quatre coins de la province à la suite de cette 17e édition du Rendez-vous panquébécois de Secondaire en Spectacle à Sorel-Tracy.

Par: Antoine Quach-An Nguyen, 17 ans

Six spectacles répartis dans trois salles (quai Catherine-Legardeur, école secondaire Bernard-Gariépy et école secondaire Fernand-Lefebvre) furent présentés vendredi et samedi soir.

Samedi soir à l’auditorium de l’école secondaire Fernand-Lefebvre, le spectacle a été entamé par un groupe de la délégation montréalaise avec une prestation musicale véhémente. Le spectacle était énergique jusqu’à l’interprétation de Manuel Antonio Castillo-Medina, Elisabeth Dubois et Zéa Girardeau. Cette prestation de la chanson « Comment je te dirais » de Marc Dupré et de Nelson Minville en a fait pleurer plus d’un. Le trio lavallois a atteint le public en abordant les thèmes des pères et amants qui partent pour faire la guerre. L’humeur morose de la foule s’est poursuivie avec un slam de la montréalaise Sophia Chan Kong abordant la dure réalité de sa mère patrie : Madagascar. Pour conclure la première partie, Tom-Éliot Girard, de la Montérégie, a interprété « Je suis resté » de Lynda Lemay faisant pour une dernière fois de la soirée sangloter un public déjà attristé.

L’animation par les jeunes de la Mauricie (Maïkah Balleux-Pilon, Noémie Benoît, Raphaël Pépin-Tanguay et Alan Rivard-Duhaime) et de Chaudière-Appalaches (Félix Bédard, Matisse Fontaine, Thomas Landry et William Robert) apportait un humour avant-gardiste et original en traitant de plusieurs éléments de l’actualité et des réalités de la jeunesse québécoise. De l’art contemporain, aux tendances « hipster/grano » en passant par la discrimination raciale des policiers américains, les jeunes animateurs ont surpris le public par leur humour cru, mais hilarant. Ils ont même osé parodier une campagne de prévention du gouvernement québécois contre le cannabis.

Lorsque l’entracte s’est terminé, l’humeur a repris. Des numéros hauts en couleur se sont succédés avec une foule prête à festoyer. Violette Cantin de son humour engagé nous a rappelés l’importance de s’aimer. Cette jeune montréalaise âgée de 15 ans a offert comme numéro une interprétation humoristique d’une missive pour sa défunte grand-mère, prénommée Lucie, où elle y relate la réalité contemporaine dont elle doit face.

« Faire un spectacle au Panquébécois, c’est différent de tout ce qu’on a pu expérimenter avant, a-t-elle raconté à notre journaliste. La foule est tellement chaleureuse et énergique qu’il est impossible de ne pas être fière de soi après sa performance. J’avais hâte de voir si l’auditoire allait honorer sa réputation unique lors de mon numéro un peu plus calme que le reste du spectacle. Le moins que je puisse dire, c’est que je n’ai pas été déçue! »

Le numéro de cette humoriste en devenir a été le clou du spectacle. Violette a eu droit à plusieurs applaudissements durant sa prestation et à une grande ovation de la foule.

Cette soirée où le talent des jeunes a été dépeint à un public en feu s’est terminé avec Jiajia Li, de Montréal. Elle a offert une prestation de piano où ses mains véloces défilaient sur le clavier afin de jouer « Bourrée Fantasque » d’Emmanuel Chabrier.

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