Pour le développement économique, la mairesse suit de près le dossier du Port de Montréal. « On attend les dernières autorisations environnementales pour pouvoir partir le projet et la roue économique qui va suivre. On a beaucoup d’attentes face au gouvernement pour ce projet-là », a souligné Maud Allaire. Ce projet entrainera la création d’emplois, dont près de 5000 seulement pendant la phase de construction.
Un autre enjeu ciblé est la pénurie de main-d’œuvre. « Ça va aller en augmentant. D’ici 2030, on pense à un déficit de 140 000 personnes au Québec. Avec les naissances, on ne peut plus être autosuffisant. […] C’est important que le fédéral trouve des moyens législatifs pour réduire le délai de délivrance des visas pour aider à trouver des travailleurs qualifiés. Il faut prévoir aussi des mesures fiscales pour encourager les travailleurs expérimentés et retraités qui aimeraient avoir un horaire à temps partiel et modulable, pour qu’il y ait des avantages fiscaux à demeurer en emploi », explique la mairesse.
Mme Allaire souhaite aussi que le gouvernement s’assure de l’accélération du déploiement d’internet haute vitesse, puisque certains secteurs de sa municipalité sont encore sans la fibre optique.
Le transport maritime, un volet d’importance
Pour le transport maritime, Maud Allaire souligne qu’il est lié avec les changements climatiques. « Quand on peut transporter la marchandise le plus possible par bateau, ça réduit les gaz à effet de serre (GES) sur les routes et autoroutes. […] Il faut que le transport maritime soit compris dans la chaine quand on parle de mobilité durable […] et que le fédéral ait des programmes pour aider à mettre en place des infrastructures pour accueillir toutes les formes de transport durable », mentionne la mairesse.
Changements climatiques
Pour les changements climatiques, la mairesse note parmi les enjeux les pluies abondantes, les intempéries et l’augmentation du niveau de l’eau des cours d’eau. « On a eu deux crues printanières (en 2017 et 2019) qu’habituellement, on voit après 50 ans et là, elles sont revenues après deux ans. Je crois qu’il faut accélérer au niveau du programme sur les changements climatiques », affirme Maud Allaire.
« Il faut des bâtiments et des infrastructures capables de capter l’eau pluviale pour pouvoir bien la canaliser. Ça va prendre un travail entre le gouvernement fédéral et les municipalités pour aller plus rapidement. […] Avec l’augmentation de chaleur, il faut donner aux citoyens des endroits climatisés ou des endroits où il y a du verdissement et des arbres pour diminuer les îlots de chaleur », ajoute-t-elle.
Aussi, elle réclame du gouvernement fédéral qu’il se penche sur un programme pour aider les riverains avec la détérioration des berges.
« Des gens ont peur pour leur propriété en raison de l’érosion des berges. Depuis 1997, il n’y a plus de programme fédéral. Il permettait l’entretien des berges et la maintenance. […] On s’attend à ce que le gouvernement prenne des mesures pour protéger les berges pour que les citoyens puissent profiter de leurs biens et de leurs installations sans craindre de perdre des morcellements de terrain », souligne-t-elle.
Elle précise que la nature, comme la fonte des glaces et le frottement sur les berges, peut entraîner l’érosion, tout comme la vitesse des bateaux de plaisance. Elle demande aussi au gouvernement de se pencher sur des mesures pour contrôler la vitesse des bateaux près des berges.