25 juillet 2017 - 00:00
La crise de la quarantaine
Par: Deux Rives
Mike Cournoyer est un humoriste sorelois. Il donnera son opinion sur l'actualité régionale chaque premier mardi du mois. | Photo: Gracieuseté

Mike Cournoyer est un humoriste sorelois. Il donnera son opinion sur l'actualité régionale chaque premier mardi du mois. | Photo: Gracieuseté

CHRONIQUE. Hé non, vous vous doutez bien que je ne suis pas rendu à ma quarantième année de vie (en tout cas, j’espère). Je me lancerai plutôt sur le sujet du Festival de la Gibelotte qui, lui, en est rendu à sa quarantième édition. Est-ce que l’événement subit sa crise de la quarantaine? Oui, et c’est peut-être l’électrochoc que ça prenait pour donner un nouveau souffle à l’événement.

La crise de la quarantaine est, par définition, une période où on ressent le besoin de tout remettre en question et de faire des changements radicaux (c’était la portion Wikipédia de mon texte).

Il s’agit d’ailleurs de la prémisse du Festival de cette année. Si on veut que le Festival continue d’exister, on doit tout repenser : le concept, le déploiement, le budget, les artistes, les scènes, les kiosques de bières, les vendeurs de parfums… Tout.

On doit s’avouer que ce n’est pas facile de se trouver une identité en tant que festival à une époque où il existe une fête pour chaque créneau : Les Francofolies pour les artistes francophones, le Festival Juste pour rire pour les amateurs d’humour, le Festival de Jazz pour les spectacles de Jazz (en tout cas, à l’époque c’était ça). Que reste-t-il pour nous?

Ça fait quelques années que l’on brasse la formule afin de découvrir la combinaison gagnante. C’est devenu une habitude à Sorel-Tracy dès que le printemps arrive, on entend les mêmes questions revenir sur toutes les lèvres :

« Le Festival de la Gibelotte, comment ça va fonctionner cette année? Est-ce que c’est sur 9 jours? C’est qui les gros shows? Le gros stage est où? »… C’est le genre de conversation que j’ai avec mon voisin quand je sors ma tondeuse chaque année.

Les interrogations de monsieur et madame tout le monde sont d’autant plus nombreuses cette année puisqu’on se demandait si la Gibelotte allait revoir le jour suite à l’annulation de 2016.

Hé oui, l’événement nous est revenu en 2017, un peu comme une ex-blonde dont on s’est ennuyé qui revient dans le portrait en nous disant « j’ai changé, il faut faire des efforts et des compromis si l’on veut que ça fonctionne » (ce texte-là commence à ressembler aux chansons de Vincent Vallières).

On va se le dire, c’est quand même tout un défi de proposer un festival qui plaira autant aux baby-boomers qu’aux milléniaux. La programmation musicale n’a pas le choix d’être comme une gibelotte d’artistes tous aussi différents, mais qui touchent chacun leur cible.

D’ailleurs, je crois que l’organisation a visé juste en mettant plusieurs scènes autour du quadrilatère… On ramène ça au fameux tour du carré comme dans le temps. On ne se cachera pas que ça nous manquait de faire le bon vieux tour des rues George, Roi, Augusta, Prince 15-20 fois dans une soirée comme si on faisait du courant dans une piscine afin de tout voir les spectacles.

Bref, ce sera une édition où on marchera beaucoup, c’est parfait pour le cardio, ça me fera sentir moins mal de succomber aux tentations des oreilles d’éléphants et des patates en fleur.

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