4 avril 2016 - 00:00
« La balle est dans le camp de Saint-Aimé » – Sylvain Simard
Par: Deux Rives

Des citoyens de Saint-Aimé et de Massueville, Sylvain Simard et Louis Hemmings en tête, pilotent le dossier de conversion de l’église en centre multifonctionnel, communautaire et culturel. Un projet auquel tous doivent emboîter le pas, municipalités comprises, pour qu’il se concrétise, soutiennent-ils.

« L’église est un bel édifice, élément central de l’ensemble architectural du village et nous voulons la conserver. Si on ne fait rien, elle sera fermée. La pratique religieuse diminue et la fabrique peine à trouver l’argent pour en assurer l’entretien et ainsi conserver son unique vocation de lieu de culte », décrit l’ex-député de Richelieu et résident de Massueville, Sylvain Simard.

Le financement viendrait de diverses sources, explique M. Simard, mais les municipalités doivent s’engager à contribuer quelque 15 000$ par année chacune pour en assurer l’entretien courant.

Le comité a rencontré, le 30 mars dernier, les élus de Saint-Aimé pour qu’ils emboitent le pas. « Ils nous ont présenté le projet, mais nous n’avons pas discuté de la question encore. Nous y repenserons chacun de notre côté pour ensuite trancher », a dit la mairesse Maria Libert. Mais le conseil n’a pas fixé de date pour le faire, a-t-elle conclu.

« Sans la participation de Saint-Aimé, le projet tombera à l’eau », affirme M. Simard. « Et nous perdrons les 136 000$ déjà amassés pour le réaliser, ce qui serait dommage », a-t-il poursuivi.

Le projet

L’église, tout en conservant un espace de culte (sacristie et le chœur) verra sa nef transformée en salle communautaire, avec locaux techniques, cuisine et salles pour des organismes. Cet endroit servira pour les loisirs, les rencontres sportives, réceptions, réunions, conférences, spectacles, danses, activités sociales. Il s’agira aussi d’un lieu conforme pour accueillir la population sinistrée à la suite d’une catastrophe.

Un projet modeste, mais solide, décrit M. Simard, « avec des bases financières concrètes déjà acquises et des demandes de subventions gouvernementales déjà déposées. »

Les coûts

De fait, ses promoteurs refusent de se croiser les bras en attendant que le bâtiment se détériore et qu’on doive le démolir « ce qui coûterait encore plus cher (400 000$ à 700 000$) que de l’aménager et ainsi répondre aux nouveaux besoins de notre collectivité », assure M. Simard.

L’architecte Éric Champagne a imaginé le réaménagement possible du bâtiment. Des travaux estimés de 200 000$ à 300 000$, incluant l’amélioration du système de chauffage.

Déjà la municipalité de Massueville s’est engagée à y injecter 100 000$ économisés à même le Fonds de soutien aux municipalités dévitalisées et 36 000$ provenant du Pacte rural.

La fabrique y investirait 15 000$ et une campagne de financement populaire viserait à amasser 50 000$.

Et Sylvain Simard de rappeler que le maintien des lieux de culte ne repose plus sur les seules épaules des paroissiens, mais sur celles de tous les citoyens. « On ne peut imaginer un village sans lieu privilégié de rassemblement. L’église peut en redevenir un! »

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