À 60 ans, JiCi Lauzon, un souverainiste de longue date, croit maintenant que la solution passe avant tout par l’environnement. «Avec le temps, je me rends compte que le parti Vert, c’est très inspirant, c’est de l’espoir », raconte-t-il.

Cet ex-indépendantiste sait qu’il se fera sans doute reprocher, durant la campagne électorale, d’avoir choisi un parti fédéraliste. «Aujourd’hui, je crois qu’avant d’être souverainiste, il faut être réaliste», raconte ce père de trois enfants qui vit à Boucherville depuis maintenant cinq ans. « On ne peut pas juste rêver d’un pays. Ça nous prend aussi une terre en santé ». JiCi Lauzon compte mettre en veilleuse durant quelques mois son travail d’humoriste pour se consacrer à la politique.

Avec une équipe d’une douzaine de personnes, il a ouvert son «bureau de campagne» vendredi soir dernier à Varennes afin d’être plus visible dans la circonscription. « Je veux prendre le pouls des gens. Je vais faire des conférences sur l’eau dans de petites salles pour mieux les entendre », raconte l’humoriste, qui a milité pour plusieurs causes au cours des dernières années.

Visite à Ottawa

C’est l’écologiste Daniel Green, devenu chef adjoint du Parti vert du Canada en décembre dernier, qui l’a approché. «Je lui ai demandé de pouvoir rencontrer Élizabeth May pour me faire une meilleure idée, avant de prendre ma décision», explique JiCi Lauzon.

À Ottawa, au début du mois d’avril, il a passé la journée à la Chambre des communes en compagnie de la chef du Parti vert. «J’ai dit oui tout de suite. Le Parti vert est tellement différent des autres et on a la possibilité de changer les choses».

L’humoriste considère qu’il a de bonnes chances de remporter l’élection. «Je pense que le moment est là. Que les gens sont prêts à ça. Ce n’est pas un comté historiquement conservateur, les libéraux n’ont pas la cote et le Bloc québécois, comme le NPD a beaucoup déçu».

L’humoriste espère de plus, que le Parti vert fera une véritable percée au Québec à la prochaine élection.