26 juin 2015 - 00:00
« Je suis tombé au bon endroit et au bon moment » – Jacques Péloquin
Par: Julie Lambert
Jacques Péloquin a été victime d'une crise cardiaque le 11 juin dernier. | Photo: TC Média - Julie Lambert

Jacques Péloquin a été victime d'une crise cardiaque le 11 juin dernier. | Photo: TC Média - Julie Lambert

Le golfeur Olivier Daneau | Photo : TC Média – Julie Lambert

Le golfeur Olivier Daneau | Photo : TC Média – Julie Lambert

Jacques Péloquin s’apprêtait à commencer sa troisième ronde de la semaine, au Club de golf Continental, lorsqu’il a été frappé de plein fouet par une crise cardiaque au premier trou. Le résident de Sainte-Victoire-de-Sorel s’en est finalement sorti indemne grâce à l’intervention de plusieurs anges gardiens qui lui ont sauvé la vie.

L’homme de 62 ans commençait tout juste sa partie vers 7h50 entouré de plusieurs amis, le 11 juin dernier, quand il a soudain perdu connaissance. Son partenaire de jeu, Daniel Fredette, s’est tout de suite mis à lui faire le bouche-à-bouche et un massage cardiaque, conscient que ses gestes seraient importants au cours des prochaines minutes.

Plusieurs témoins de l’incident ont appelé à l’aide les employés du club de golf qui se sont dépêchés d’appeler les services d’urgence. L’ancien policier Yvon Champagne, non loin de l’incident, a apporté son aide.

« Quand je suis arrivé, il y avait des gens par-dessus lui et il n’avait pas de pouls. Son ami le massait et il avait du sang sur la tête parce qu’il était tombé en avant. Je n’étais pas nerveux puisque j’ai l’expérience de ce genre de situation en raison de mon ancien travail. Ça été un bon travail d’équipe », souligne-t-il.

Pas loin de là, un policier en civil Pascal Collin jouait une partie avec des amis quand il a entendu parler d’un homme qui a eu un malaise sur le terrain. Il s’est précipité pour offrir son aide, lui qui a son cours de réanimation cardio-respiratoire (RCR).

« Les gens étaient déjà en manœuvre alors j’ai surtout essayé de calmer tout le monde, se souvient-il. Le défibrillateur est arrivé et nous avons continué en lui donnant un premier choc qui a permis que son pouls revienne. On a lui a donné un autre choc avant que les secours arrivent. On avait peur qu’il ait des séquelles même si les ambulanciers sont arrivés vite », raconte M. Collin.

Blanc de mémoire

Pour Jacques Péloquin, aucun souvenir ne subsiste de cet événement.

Il s’est réveillé trois jours plus tard à l’Hôpital Pierre-Boucher après que le personnel médical lui ait débouché les artères bloquées.

« Je ne me rappelle de rien, confie M. Péloquin. Cet événement a été plus dur pour ma famille qui a vécu toutes les émotions et pensait que j’allais mourir. J’ai été trois jours entre la vie et la mort. Je ne sais pas ce qui a causé la crise cardiaque. J’avais fait des semis à ma ferme pendant les dernières semaines et ça avait été très chargé. »

Les personnes autour de lui et le défibrillateur ont joué un grand rôle dans cet incident, aidant M. Péloquin à ne garder aucune séquelle, pensent-ils. Le défibrillateur a été acheté en 2011, grâce à une campagne de financement d’un étudiant du secondaire de l’époque, Olivier Daneau.

Le jeune homme se réjouit de voir que son projet a pu sauver une vie. « Un an avant l’achat, un joueur était décédé sur le terrain. Je trouvais donc assez urgent que le club se dote d’un défibrillateur. C’est facile de s’en servir et une formation avait été aussi donnée aux employés. »

L’homme très actif jouait au golf régulièrement. Il est content non seulement de ne pas avoir été dans sa voiture au moment où sa crise l’a foudroyé, mais aussi d’avoir eu autour de lui des anges gardiens.

« J’ai été bien chanceux. Je suis tombé à la bonne place et au bon moment puisque j’avais du bon monde autour de moi. Il faut croire que mon grand-père et mon père ne voulaient pas encore me voir », conclut-il en regardant avec reconnaissance les gens qui ont contribué à le maintenir en vie.

image
image