17 novembre 2015 - 00:00
« Il pourrait y avoir des morts » – Mario Tousignant
Par: Sarah-Eve Charland
Mario Tousignant a craint pour sa vie. | TC Média - Sarah-Eve Charland

Mario Tousignant a craint pour sa vie. | TC Média - Sarah-Eve Charland

Le chargement de billots de bois s'est déversé sur le terrain de Mario Tousignant. | TC Média - Sarah-Eve Charland

Le chargement de billots de bois s'est déversé sur le terrain de Mario Tousignant. | TC Média - Sarah-Eve Charland

Un camionneur a perdu la maîtrise de son véhicule, ce qui a provoqué un accident le 11 novembre à Saint-Robert. | TC Média - Sarah-Eve Charland

Un camionneur a perdu la maîtrise de son véhicule, ce qui a provoqué un accident le 11 novembre à Saint-Robert. | TC Média - Sarah-Eve Charland

L'accident a causé plusieurs dommages. | TC Média - Sarah-Eve Charland

L'accident a causé plusieurs dommages. | TC Média - Sarah-Eve Charland

Les billots de bois ont atteint la devanture de la maison du résident.. | TC Média - Sarah-Eve Charland

Les billots de bois ont atteint la devanture de la maison du résident.. | TC Média - Sarah-Eve Charland

« C’est un miracle que je sois en vie. J’ai été chanceux dans ma malchance », raconte Mario Tousignant, un citoyen qui a assisté aux premières loges à l’accident dans lequel un camion de billots de bois s’est renversé sur son terrain, le 11 novembre dernier. Accidents, déversements de camion, accrochages se produisent plus souvent qu’autrement près de l’intersection de la route 132 et du rang Picoudi à Saint-Robert, ont affirmé plusieurs résidents du secteur.

La maison de M. Tousignant est située à quelques mètres de la courbe de la route 132. Les conducteurs peuvent rouler à 90 km/h.

« La prochaine fois, je pourrais mourir. Les billots de bois ont touché ma maison. Je suis tanné. Les gens roulent trop vite. Ça serait si simple de baisser la vitesse », affirme-t-il.

Il y a près de sept ans, un camion-citerne s’est renversé près de sa maison, explique-t-il. Il a dû refaire le revêtement complet de sa maison. Pour ce qui est de l’accident qui a eu lieu le 11 novembre, il a vu son terrain se bosseler. « C’est surtout les camions le problème », croit-il.

Des voisins inquiets

Notre journaliste s’est rendu sur les lieux quelque temps après l’accident du 11 novembre. Tous les citoyens sont unanimes : ce tronçon de route est dangereux.

« On craint pour notre sécurité. J’adorais m’occuper de mes fleurs devant ma maison. Maintenant, je n’y vais plus. J’ai trop peur. Un accident, c’est si vite arrivé », mentionne Antoinette Gobeil.

Son conjoint, Mario Lévesque, et elle ont déjà vu à plusieurs reprises des voitures se retrouver sur leur terrain parce que les conducteurs roulaient rapidement.

Les résidents du secteur ont affirmé avoir eu conscience d’au moins un accident majeur par année, dont un renversement d’un camion de lait en 2014.

« Il y a souvent des accidents. Je me suis plainte au niveau municipal et provincial, mais rien ne change. Ça arrive trop souvent », ajoute une autre citoyenne, Danielle Levac.

Une intersection non dangereuse, estime le ministère

« Cette intersection n’est pas jugée problématique », dit la porte-parole du ministère des Transports du Québec (MTQ), Isabelle Buisson en parlant du croisement de la route 132 et du rang Picoudi à Saint-Robert .

Selon les données enregistrées au MTQ, on compte un seul accident à cet endroit entre 2010 et 2014. Pourtant, différents citoyens rencontrés sur les lieux de l’accident le 11 novembre dernier ont mentionné avoir été témoins de plusieurs accidents par année, y compris un majeur en 2014 alors qu’un camion de lait s’est renversé.

Le maire de Saint-Robert, Gilles Salvas, s’est rendu sur les lieux, le 11 novembre, pour constater les dégâts. Il souligne que plusieurs améliorations ont été apportées à cette parcelle de route depuis plusieurs années.

« C’était bien pire avant. Depuis une dizaine d’années, le ministère des Transports a apporté des améliorations, comme l’élargissement de la route. La courbe était plus ardue. On a vécu un moment d’accalmie. En voyant cet accident, on va peut-être reprendre en considération la problématique. »

Des inquiétudes concernant le prolongement de la piste cyclable

Après qu’un camion se soit renversé près de l’intersection de la route 132 et du rang Picoudi à Saint-Robert, plusieurs citoyens ont soulevé des inquiétudes concernant le prolongement de la piste cyclable dans ce secteur.

La piste cyclable s’étend sur 12 km et s’arrête à la halte Picoudi à Saint-Robert. Le réseau de la piste cyclable la Sauvagine prévoit faire prolonger jusqu’au rang des Corbeaux à Yamaska. Dans son plan, le réseau prévoit faire passer le chemin près de cette intersection.

La présidente, Hélène Paris, s’est montrée rassurante. « C’est un endroit problématique. On le sait. Tant qu’on n’aura pas les sous pour construire un tunnel, il n’y aura pas de piste cyclable à cet endroit. Il faut faire quelque chose de sécuritaire. C’est notre priorité. »

Afin de faire traverser la piste cyclable d’un côté à l’autre, le projet consiste à creuser un tunnel et un chemin protégé, explique Mme Paris. « La meilleure solution est un tunnel. » Un projet de 1,6 M$ qui pourrait être réalisé d’ici mai 2017, selon la MRC Pierre-De Saurel.

Mme Paris compte toutefois sur une subvention de 500 000$ du gouvernement fédéral pour que ce projet se réalise.

Les camionneurs s’estiment prudents

« Il y a des mauvais automobilistes comme il y a de mauvais camionneurs », répond le répartiteur chez Transport JMD, Stéphane Plante, aux citoyens et lecteurs qui ont soulevé leurs inquiétudes concernant l’implication de camionneurs dans des accidents qui se sont produits près de l’intersection de la route 132 et du rang Picoudi à Saint-Robert.

Dans le cas de l’accident qui a eu lieu le 11 novembre à Saint-Robert, les causes ne sont pas connues. Le conducteur a perdu la maîtrise de son véhicule pour une raison inconnue, précise la porte-parole de la Sûreté du Québec, Ingrid Asselin.

La courbe est prononcée et peut se révéler dangereuse, affirme M. Plante. Les camionneurs de son entreprise doivent circuler sur cette route deux fois par jour afin d’effectuer des livraisons à Bécancour. Ils font preuve de prudence, ajoute-t-il.

« Parmi mes chauffeurs, aucun n’a effectué une sortie de route à cet endroit. Il faut ralentir. Il y a un panneau de circulation qui suggère de diminuer la vitesse à 65 km/h, je crois. Il faudrait que ça soit obligatoire. Une suggestion n’a pas beaucoup d’impact », conclut-il.

image
image