23 août 2017 - 00:00
Il parcourt 1828 kilomètres pour photographier l’éclipse solaire
Par: Jean-Philippe Morin
Sur cette photo de Jonathan Arpin, la couronne blanche ne peut être visible que pendant une éclipse totale. Au Québec, l’éclipse n’était que partielle. | Jonathan Arpin

Sur cette photo de Jonathan Arpin, la couronne blanche ne peut être visible que pendant une éclipse totale. Au Québec, l’éclipse n’était que partielle. | Jonathan Arpin

Sur cette autre photo de Jonathan Arpin, les taches rouges sont des protubérances solaires, c’est-à-dire des filaments de lave projetés au-dessus de la surface du soleil. | Photo: Jonathan Arpin

Sur cette autre photo de Jonathan Arpin, les taches rouges sont des protubérances solaires, c’est-à-dire des filaments de lave projetés au-dessus de la surface du soleil. | Photo: Jonathan Arpin

Jonathan Arpin (à droite) en compagnie de l’organisateur de l’événement au Tennessee, David Brown | Photo: gracieuseté

Jonathan Arpin (à droite) en compagnie de l’organisateur de l’événement au Tennessee, David Brown | Photo: gracieuseté

Jonathan Arpin est un astronome amateur résidant à Saint-Louis, près de Sainte-Victoire-de-Sorel. Pour voir et photographier l’éclipse solaire totale du 21 août, il a parcouru 1828 kilomètres pour se rendre dans la ville de Gallatin, au Tennessee.

Après 20 heures de route, M. Arpin s’est installé, avec son père et quelques amis, au Triple Creek Park. Plusieurs curieux et astronomes amateurs de partout dans le monde y prenaient place.

Même si l’éclipse traversait les États-Unis d’est en ouest, la municipalité de Gallatin, au centre des États-Unis, était la ville parfaite pour effectuer de l’observation. À cet endroit, l’éclipse solaire totale durait 2 minutes et 39 secondes, soit presque le maximum possible lors de cette journée (2 minutes 40 secondes étant le maximum en Illinois). Au Québec, l’éclipse n’était que partielle à 58%.

« Une éclipse solaire complète, on ne peut voir ça que deux ou trois fois dans une vie! On va en vivre une au Canada en 2024, mais la dernière qu’on a pu voir était dans les années 70. Je me suis donc dit que ça valait le coup de se rendre là-bas, puisqu’au Québec, l’éclipse n’était que partielle », a commenté l’astronome de 32 ans par téléphone, sur le chemin du retour.

Pendant ces précieuses secondes, il a pris le temps de réaliser plusieurs photos, mais aussi d’en profiter et de bien regarder les détails à travers son télescope.

« La luminosité chute de façon drastique. Les oiseaux arrêtent de chanter et les criquets prennent la relève. Ce n’est pas un noir total, c’est plus grisâtre. On voit un gros anneau autour du soleil. C’est très impressionnant », raconte-t-il avec passion.

Accueillis en rois

Dès leur arrivée dans cette petite ville du Tennessee, Jonathan Arpin, son père et ses amis ont été accueillis par plusieurs résidents de l’endroit. Ils avaient, pour l’occasion, confectionné des chandails où il y était inscrit « 21/08/17 Québec – Gallatin Éclipse ». La mairesse de l’endroit et l’organisateur du rassemblement au Triple Creek Park les ont aussi reçus en leur fournissant un terrain pour installer leur télescope, en compagnie d’autres Québécois sur place. En tout, ils étaient une vingtaine de passionnés de la province sur place.

« Il y avait des gens de partout dans le monde. J’ai vu des Européens, des Japonais… Les gens étaient fiers de leur ville et de nous accueillir chez eux », témoigne M. Arpin.

Une passion

Depuis six ans, Jonathan Arpin se passionne pour les astres. Il est le président et fondateur de l’organisme Le ciel des 4 vents, un club d’astronomes amateurs à Saint-Louis.

Avec son club, il donne des conférences d’astronomie un peu partout et va dans des camps de jour pour partager ses connaissances.

« Je me considère comme un astronome amateur. C’est vraiment une passion. Avec toutes les technologies qui existent en astronomie, j’en apprends tous les jours. J’adore transmettre mes connaissances », conclut Jonathan Arpin.

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