25 janvier 2017 - 00:00
Grogne chez les employés de l’Usine des poudres
Par: Sarah-Eve Charland
Entre 30 et 50 employés se sont postés devant l’entrée de l’usine ce matin entre 6h et 8h. | TC Média - Sarah-Eve Charland

Entre 30 et 50 employés se sont postés devant l’entrée de l’usine ce matin entre 6h et 8h. | TC Média - Sarah-Eve Charland

Les employés de l’Usine des poudres chez Rio Tinto Fer et Titane se sont mobilisés ce matin pour dénoncer plusieurs situations qu’ils jugent inacceptables.

C’est la suspension d’un employé, jugée injustifiée, qui a fait déborder le vase, explique le représentant syndical des Métallos, Alexandre Rheault.

« On veut montrer notre mécontentement, poursuit le président du syndicat, Patrick Sarrazin. On veut que l’employeur respecte les employés. »

« L’employeur prône la sécurité. On est bien content qu’il soit proactif dans ce domaine. Sauf que parfois, certaines situations sont tolérées, d’autres fois non. Quand les règles affectent la production, les superviseurs tolèrent certaines infractions. La confusion s’est installée auprès des employés », déplore également M. Rheault.

Que ce soit l’interprétation de la convention collective, le manque de ressources, l’absence d’embauches, le recours à la sous-traitance; les problématiques s’aggravent d’année en année, insistent-ils.

Par ailleurs, ils affirment que plusieurs quarts d’emploi, tels que la conciergerie, l’inspection des chariots élévateurs et l’inspection des mesures de sécurité incendie ont été remplacés par de la sous-traitance.

« Depuis 2012, il y a eu un gros mouvement de personnel. Il y a eu plusieurs licenciements de cadres. Ça fait en sorte que ça fonctionne moins bien dans l’usine », souligne M. Rheault.

Le syndicat espère rencontrer l’employeur afin de discuter de ces problématiques.

« D’année en année, on bat des records de production. Les gars s’impliquent dans les comités pour faire améliorer la production. Tout le monde fait sa part. On aimerait que la compagnie y mette aussi du sien pour augmenter les ressources, régler les problématiques et garder nos emplois de qualité », conclut M. Rheault.

La porte-parole de Rio Tinto Fer et Titane, Claudine Gagnon, n’a pas commenté les situations déplorées par le syndicat. « C’est un dossier de relation de travail. Ce sera réglé à l’interne tout en respectant la convention collective. »

Le syndicat des Métallos à l’Usine des poudres englobe plus de 200 employés.

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