9 novembre 2017 - 00:00
Simon Marcil Langlois demeure derrière les barreaux
Par: Julie Lambert

Simon Marcil Langlois, accusé de voies de fait grave et d’agressions armées sur deux personnes, restera en prison en attendant son procès. Le juge Dominique Dudemaine a déterminé que les crimes commis devant le Pub O Callaghan, le 19 octobre, étaient trop graves pour laisser le Sorelois en liberté.

Le jeune homme de 25 ans était de retour au palais de justice de Sorel-Tracy pour subir son enquête sur remise en liberté le 8 novembre. Il fait face à six chefs d’accusation, soit agression armée causant des lésions, agression armée avec menace et voies de fait graves sur chacune des victimes.

Fuite sous la panique

La procureure de la Couronne, Me Marieke Sabeh, a plaidé que les blessures infligées aux deux victimes ont été très graves. Chaque homme a reçu entre trois et quatre coups de couteau. Ils ont dû être opérés d’urgence.

« C’était de la violence gratuite. Après la bagarre, l’accusé a décidé volontairement de revenir et de réattaquer », a-t-elle souligné, en rappelant que ce type d’accusation pourrait lui valoir une peine de 10 à 14 ans de prison.

Le mode de vie oisif de l’accusé, sans emploi depuis plusieurs années et ses antécédents judiciaires (vols, fraude, bris d’engagement, etc.) prouvent qu’on ne peut pas lui faire confiance, a ajouté la procureure de la Couronne.

Un cri du cœur

L’avocate de la défense, Me Laurence Legault-Denis, a de son côté suggéré au juge Dudemaine d’envoyer l’accusé en thérapie fermée pendant six mois. Elle a fait témoigner sa mère qui se disait prête à l’accueillir après la thérapie.

La mère a assuré sa collaboration et affirmé que la thérapie était le meilleur moyen d’aider son fils aux prises avec des problèmes de consommation depuis l’âge de 13 ans.

« Il ne vient pas d’un milieu de criminel. On a toujours été là pour lui. Mon garçon, c’est une personne fondamentalement sans malice. C’est un cri du cœur que je lance ici. La thérapie lui donnerait le droit de réapprendre à être un bon garçon. Je crois en mon fils depuis toujours. J’ai attendu toute ma vie cette occasion de l’aider », a-t-elle dit en éclatant en sanglots.

Son fils est resté impassible regardant tour à tour par terre et sa mère lors de son témoignage. L’agente de liaison de la maison de thérapie a aussi témoigné, tout comme l’accusé qui a répondu affirmativement de façon laconique aux questions de son avocate.

Forte preuve

Le juge Dudemaine a tranché en faveur de la suggestion de la Couronne. Selon lui, la preuve est forte puisque plusieurs témoins ont pu identifier l’accusé et que des caméras l’ont aussi montré avec l’arme en main.

La nature des crimes a également influencé la décision du juge puisque M. Marcil Langlois a été l’instigateur du crime et ne l’a pas posé en légitime défense.

« La consommation de substances peut mener à la destruction d’une personne qui avait du potentiel et à bousiller ses chances. Mme Marcil a fortement impressionné la Cour. Elle a tout fait en son pouvoir pour aider son fils tout au long de sa vie. Malheureusement, il a rejeté les services d’aide et n’a pas voulu prendre la perche », a-t-il réagi.

Chronologie des événements

– Simon Marcil Langlois a une altercation à l’extérieur avec une femme;

– Deux amis de la femme s’interposent et une bagarre éclate;

– M. Marcil quitte le bar et donne des coups de poing dans une pancarte;

– Il se rend chez lui prendre un couteau et revient au bar;

– L’accusé menace les gens sur place et fonce dans le groupe;

– Il donne plusieurs coups de couteau à deux personnes. Une des victimes se sauve et arrête une voiture qui l’amène à l’hôpital tandis que l’autre rentre dans le bar pour demander de l’aide;

– Simon Marcil Langlois se sauve du bar et se rend chez lui où il demande de l’argent à son colocataire pour prendre un taxi;

– Il se rend chez une amie et se change en laissant ses vêtements là-bas;

– L’accusé reste en cavale pendant plusieurs jours. Il aurait été à Ottawa;

– Simon Marcil Langlois prend contact avec sa famille qui l’héberge pendant une nuit;

– Il se rend au poste de police avec ses parents et est arrêté.

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