30 mars 2017 - 00:00
« Je ne comprends pas pourquoi je suis toujours en vie »
Par: Jean-Philippe Morin
Plusieurs employés ont ressenti les vibrations de l'explosion au four #9, dans la nuit de jeudi. | Photo: TC Média - Sarah-Eve Charland

Plusieurs employés ont ressenti les vibrations de l'explosion au four #9, dans la nuit de jeudi. | Photo: TC Média - Sarah-Eve Charland

Éric Archambault travaillait au four #9 de l’usine de réduction avec trois de ses collègues lorsque la déflagration s’est produite chez Rio Tinto Fer et Titane, vers 4h30 ce matin. Joint à l’hôpital, le Sorelois se considère chanceux de pouvoir raconter son histoire aujourd’hui.

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« Ça nous a sauté dans la face, a-t-il décrit. Je ne comprends pas pourquoi je suis toujours en vie. Il y a un ange qui veille sur nous, c’est certain… »

L’explosion a été violente au point où les quatre travailleurs ont été propulsés dans les airs, explique M. Archambault.

« Quand on a ouvert les portes, on a été propulsé à une dizaine de pieds du four et à six pieds dans les airs. Des débris nous revolaient de chaque côté de la tête. Quand on a repris nos esprits, on s’est mis à courir et on s’est caché », raconte-t-il.

« Il y avait des morceaux de tôle tordus autour de nous. Nous, on a rien. C’est vraiment un miracle », ajoute M. Archambault.

Selon lui, les employés ont fait comme à leur habitude et se sont dirigés au four. Ils ont toutefois vu que le gaz était plus abondant qu’à l’habitude et ils ont voulu ouvrir les portes pour le faire échapper.

« On ignore encore pourquoi il y avait autant de gaz et pourquoi ça s’est produit ainsi. Une enquête va sûrement le démontrer », conclut-il.

« Il y a des débris partout! » – Un travailleur

La déflagration a été ressentie dans toute l’usine, confirme un autre travailleur de l’endroit.

« Ç’a secoué jusque dans mon chest! », témoigne Éric Cormier, opérateur de machinerie, qui n’était pas près du four lorsque l’incident s’est produit.

« La déflagration a été violente dans toute l’usine. Parfois, on entend des petites déflagrations aux scories, mais là, on a senti tout de suite qu’il y avait quelque chose d’anormal », ajoute-t-il.

L’usine a été plongée dans le noir complet après cette explosion. « Il y a des débris partout où j’étais. Des vitres brisées. Je ne sais pas combien de temps l’usine sera fermée, mais ça peut prendre du temps ramasser tout ça », conclut M. Cormier.

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