20 novembre 2017 - 00:00
Un homme décède d’un arrêt cardiaque à Contrecoeur faute d’ambulance
Par: Jean-Philippe Morin
Le président du syndicat et paramédic Pier-Yves Provençal-Charron dénonce le fait qu'aucune ambulance n'était disponible le 14 novembre pour se rendre à Contrecoeur. |  © Photo: Julie Lambert

Le président du syndicat et paramédic Pier-Yves Provençal-Charron dénonce le fait qu'aucune ambulance n'était disponible le 14 novembre pour se rendre à Contrecoeur. | © Photo: Julie Lambert

La section locale des ambulanciers de Sorel-Tracy (Fraternité des travailleurs et travailleuses du préhospitalier du Québec FTPQ-592) dénonce l’absence d’ambulance disponible à Sorel-Tracy le 14 novembre dernier, ce qui a causé la mort d’un homme.

Un homme de Contrecoeur a dû attendre 33 minutes l’arrivée d’une ambulance à son domicile puisqu’aucun véhicule n’était disponible à Sorel-Tracy. Ce sont finalement les paramédics de Saint-Bruno-de-Montarville qui s’y sont rendus, mais à leur arrivée, il était en arrêt cardiorespiratoire.

Le syndicat dénonce que malgré les efforts des premiers répondants, l’homme était conscient au moment de l’appel initial, si bien que le résultat aurait pu être différent si une ambulance était disponible à ce moment.

« Lorsque la santé d’une personne est en jeu, chaque minute qui passe peut avoir des conséquences graves. Le manque d’effectifs est un problème récurrent à Sorel-Tracy qui doit être réglé au plus vite par le gouvernement du Québec. Malheureusement dans cette situation,
nous sommes convaincus que si une ambulance avait été présente à Sorel-Tracy, la situation aurait été différente » a déclaré Pier-Yves Provençal-Charron, président de la section locale Ambulances de Sorel-Tracy de la FTPQ.

Le taux de survie d’une personne en arrêt cardiorespiratoire diminue de 7% à 10% à chaque minute qui s’écoule sans que cette personne ait accès à un défibrillateur, selon le syndicat.

« Le vieillissement de la population fait exploser le nombre d’appels partout au Québec. L’ajout de véhicules sur la route se fait toutefois au compte-goutte, sans tenir compte des véritables besoins de la population. Le ministre Barrette se cache derrière des négociations qu’il laisse volontairement traîner depuis plus de deux ans alors que le véritable problème est son analyse simpliste des besoins basée uniquement sur le nombre d’appels sur un territoire donné. Le ministre doit réaliser que nous ne sommes en 2017 et créer un schéma de gestion des risques basé sur une analyse des besoins de la population » a pour sa part ajouté Benoît Cowell, président provincial de la FTPQ.

Plus de détails à venir.

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