4 avril 2017 - 00:00
Éric Messier tire à boulets rouges sur l’organisation d’André-Laurendeau
Par: Deux Rives

L’entraîneur-chef des Rebelles du Cégep de Sorel-Tracy, Éric Messier, y est allé de déclarations incendiaires concernant le Boomerang d’André-Laurendeau à la suite de leur défaite dans la série demi-finale trois de cinq face à la formation de LaSalle, à Montréal.

Les Rebelles ont vu leurs séries éliminatoires connaître une fin expéditive le 31 mars, alors qu’ils se sont inclinés par la marque de 3 à 2, et ce, pour la troisième fois face au Boomerang. Deux de ces rencontres ont nécessité une prolongation.

Selon les dires de l’entraîneur, le Boomerang a fait parvenir 11 séquences vidéo au superviseur des arbitres de la Ligue collégiale Division 1, après la deuxième rencontre, au Colisée Cardin.

« Je n’ai aucun respect pour cette organisation pour ce qu’elle a fait, a expliqué Éric Messier. […] Ils ont du temps à perdre. C’est enfantin. […] On a encore le droit de frapper au hockey, à ce que je sache. Je ne sais pas s’ils veulent jouer dans une ligue récréative. »

L’entraîneur des Rebelles a affirmé qu’il ne changerait pas l’identité de son groupe en raison d’une équipe insatisfaite de leur style de jeu, qui, paraîtrait-il, est trop robuste. Il a aussi constaté que l’équipe adverse s’est plainte à plusieurs reprises aux officiels, en plus de provoquer des pénalités. Éric Messier a qualifié ce comportement d’anti-hockey.

« En plus, ils ont essayé de filmer mon banc, a-t-il lancé. S’ils voulaient voir mes plans, ils ont sûrement remarqué que je suis assez tranquille lors d’un match. »

« Par contre, je n’ai rien contre les joueurs, a-t-il tenu à nuancer. Ils ont bien joué, ils ont travaillé fort pour nous battre. Je n’ai rien non plus contre les autres équipes de la ligue. »

Réplique du Cégep André-Laurendeau

Invité à réagir aux propos émis par l’entraîneur sorelois, le responsable des sports du Cégep André-Laurendeau n’a pas voulu commenter, mentionnant qu’Éric Messier « a droit à ses opinions. »

« Ça ne vaut pas la peine [de commenter]. Éric a droit à ses opinions, il a le droit de penser ce qu’il veut, mais on ne commentera pas davantage. »

L’organisation du Boomerang a par ailleurs fait parvenir un communiqué, mardi, au sujet de sa victoire face au Cégep de Sorel-Tracy. L’entraîneur-chef, Alexandre Dandenault, y mentionne entre autres que « les joueurs du Boomerang sont restés concentrés malgré du jeu physique et de la provocation de la part de leurs adversaires » et que « ça prend une force de caractère pour garder le focus et ne pas répliquer ».

De quoi sortir la tête haute

L’ancien porte-couleurs de l’Avalanche du Colorado se dit satisfait du dernier calendrier régulier et éliminatoire de son équipe. Celle-ci a terminé au deuxième rang de sa division et quatrième au classement général de la ligue sur un total de 12 équipes.

« Il y a beaucoup plus de positif que de négatif à retenir. Dans la dernière série, en temps réglementaire, on n’a donné qu’un but de plus qu’André-Laurendeau. Les joueurs ont de quoi sortir la tête haute. »

Le Cégep André-Laurendeau a terminé le calendrier au premier rang du classement général avec un total de 56 points, soit dix points de plus que le Cégep de Sorel-Tracy. Éric Messier a expliqué qu’il savait que cette série n’allait pas être facile et qu’il affronterait la meilleure formation.

En première ronde, les Rebelles faisaient face aux Dynamiques du Cégep de Sainte-Foy dans une série deux de trois. Une équipe qu’Éric Messier a comparée à la sienne, caractérisée par son intensité. Les Sorelois ont remporté la série en deux rencontres, défaisant les Dynamiques par la marque de 4 à 0 et 4 à 2.

Parité dans la ligue

Éric Messier a fait part de son appréciation quant à l’évolution que la ligue a connue dans les dernières années, ce qui a créé davantage de parité à travers le circuit. Jusqu’à présent dans les séries éliminatoires, huit parties sur 26 se sont terminées en prolongation et 14 n’avaient qu’un écart d’un filet lors du coup de sifflet final.

« Depuis les quatre ou cinq dernières années, il y a plus de talent dans la ligue, a-t-il remarqué. Des finissants vont jouer dans la National Collegiate Athletic Association (NCAA) ou dans la Ligue de hockey universitaire canadienne. Ça peut encourager les plus jeunes à se tourner vers nous. »

De son côté, l’entraîneur d’expérience, à qui il reste deux ans de contrat, devra rebâtir sa formation lors de la prochaine saison. Selon ses calculs, au minimum la moitié des joueurs terminaient leur stage collégial cette saison. Il a tout de même assuré que la relève était présente et que huit joueurs avaient déjà signé leurs intentions de s’aligner avec le Cégep de Sorel-Tracy la saison prochaine.

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