16 novembre 2020 - 20:50
Enquête épidémiologique peu concluante
Par: Alexandre Brouillard

L'Hôtel-Dieu de Sorel est toujours aux prises avec une éclosion de COVID-19. Photo Pascal Cournoyer | Les 2 Rives ©

Alors que le nombre de cas de COVID-19 grimpe de jour en jour à l’Hôtel-Dieu de Sorel, l’enquête épidémiologique du Centre intégré de santé et de services sociaux de la Montérégie-Est (CISSSME) n’a pas permis d’identifier la source de l’éclosion.

Lors des derniers jours, le nombre de cas positifs à la COVID-19 n’a cessé d’augmenter dans le centre hospitalier. Si bien qu’en date du 16 novembre, ce sont 16 usagers ainsi que 17 travailleurs de la santé qui ont contracté le virus.

« Des résultats de test de dépistage sont toujours attendus. […] Le CISSS continue de mettre en place toutes les mesures de prévention et contrôle des infections nécessaires », précise Hugo Bourgoin, conseiller aux relations médias et ministérielles au CISSSME. Le nombre de personnes atteintes par le virus pourrait encore augmenter dans les prochains jours.

Hugo Bourgoin indique que l’enquête épidémiologique est maintenant terminée. « L’enquête n’a pas permis de déterminer avec précision l’origine de la contamination », précise-t-il.

Historique de l’éclosion

C’est le jeudi 5 novembre que l’éclosion a été déclarée à l’Hôtel-Dieu de Sorel sur une unité d’hospitalisation. À ce moment, on comptait cinq usagers touchés et moins de cinq travailleurs de la santé. Depuis, le nombre de personnes infectées n’a cessé d’augmenter.

L’ensemble des usagers ayant reçu un diagnostic ont été transférés vers un centre hospitalier désigné pour accueillir des patients atteints de la COVID-19. De leur côté, les travailleurs concernés ont immédiatement été retirés de leur milieu de travail. Se retrouvant maintenant avec un besoin de ressources supplémentaires pour le dépistage, certains salariés à temps partiel doivent dorénavant effectuer du temps complet. Cette mesure fait partie de l’arrêté ministériel 007 du gouvernement du Québec et permet de prêter main-forte aux services identifiés comme prioritaires.

« Il est important de rappeler que nous sommes dans un contexte exceptionnel de pandémie. […] Nous avons la volonté de maximiser la stabilité du personnel. Pour y arriver, notre établissement déploie plusieurs moyens comme la poursuite de notre recrutement massif et de la sollicitation des retraités. Le délestage de certaines activités a aussi permis de redéployer des dizaines d’employés vers des services identifiés comme prioritaires. Nous avons malgré tout offert des options permettant aux employés de demeurer à temps partiel, le tout selon les besoins de leur service », souligne Hugo Bourgoin.

De nouveaux cas en milieu de travail

L’entreprise, Location FGL, a dû fermer temporairement ses portes le 12 novembre, alors qu’une éclosion de COVID-19 a été rapportée. Une réouverture est prévue le lundi 23 novembre prochain.

Puis le 14 novembre , la Société des traversiers du Québec (STQ) a informé les usagers que le service était temporairement réduit à la traverse Sorel-Tracy-Saint-Ignace-de-Loyola en raison de la découverte de deux cas de COVID-19 parmi les employés. Un seul navire était en opération, hier, avant d’aller sous presse.

Une dizaine d’employés ont été placés en isolement préventif, dont plusieurs membres d’équipage certifiés. Les deux employés touchés, qui devront subir un test négatif avant de revenir au travail, occupent des postes qui ne nécessitent généralement pas de contact étroit à moins de deux mètres avec la clientèle.

Des 1555 éclosions actives au Québec, presque la moitié se situent en milieu de travail.

Situation stable dans les écoles

Lors des derniers jours, de nouveaux cas positifs à la COVID-19 ont été déclarés dans trois établissements scolaires de la région : le Centre de formation professionnelle Bernard-Gariépy, l’École Bernard-Gariépy ainsi que l’École Mgr-Brunault. Ces établissements ont recensé au moins un cas de COVID-19.

Malgré tout, le nombre d’écoles possédant des cas actifs est à la baisse dans la MRC de Pierre-de-Saurel. En effet, le 6 novembre dernier, neuf établissements scolaires possédaient au minimum un cas de COVID-19.

Lors d’un point de presse tenu le 12 novembre dernier, la directrice de la Santé publique de la Montérégie, Julie Loslier, soulignait que tous les enfants d’une classe bulle où un cas de COVID-19 a été déclaré doivent être isolés pendant 14 jours.

Statu quo en milieu carcéral et dans les milieux de vie pour ainés

En date du 13 novembre, parmi les employés de la prison de Sorel-Tracy, il y a encore un cas actif ainsi qu’un cas guéri. Depuis le début de la pandémie, seulement deux prisonniers ont testé positifs à la COVID-19. Ils sont actuellement guéris.

En date du 15 novembre, aucun cas n’a été déclaré au sein des Résidences privées pour aînés (RPA) et dans les Centres d’hébergement de soins de longue durée (CHSLD) de la région.

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