19 août 2020 - 14:05
Dont un gin tonic prêt-à-boire populaire dans les SAQ
Deux nouveaux produits pour la distillerie Les Subversifs
Par: Katy Desrosiers

Un des propriétaires de la distillerie Les Subversifs, Fernando Balthazard. Photo Pascal Cournoyer | Les 2 Rives ©

Les nouveaux produits de la distillerie peuvent être trouvés à la SAQ. Photo Pascal Cournoyer | Les 2 Rives ©

D’ici cinq ans, Fernando Balthazard souhaite voir le plancher de l’église de barils d’alcool en train de vieillir comme des gins et des whiskys. Photo Pascal Cournoyer | Les 2 Rives ©

La distillerie Les Subversifs, située dans l’ancienne Église Marie-Auxiliatrice, a le vent dans les voiles. Les propriétaires ont récemment lancé une liqueur de thé et un gin tonic prêt-à-boire qui remportent un certain succès dans les SAQ. Ils comptent déjà dévoiler, d’ici Noël, une autre nouveauté.

Un des propriétaires, Fernando Balthazard, explique que depuis trois ans, un engouement massif s’est installé autour des produits prêts-à-boire. L’idée de lancer un tel produit avait déjà germé dans la tête des entrepreneurs il y a six ou sept ans, mais à l’époque, l’entreprise n’était pas assez prête. La démarche nécessite un investissement important et les profits réalisés sont minces.

C’est pourquoi à ses débuts la distillerie s’est plutôt lancée dans les gros formats en bouteille.

Cependant, avec quelques années d’exploitation derrière la cravate, les propriétaires étaient prêts à se lancer dans le prêt-à-boire. Aussi, ils ont constaté qu’il y avait une clientèle intéressée par ce type de produit. Comme plusieurs entreprises offraient déjà des cocktails avec plusieurs saveurs, ils ont voulu trouver un goût le plus classique et authentique.

Lors de la première semaine sur les tablettes, environ 200 caisses de 24 canettes se sont vendues dans les SAQ. Le produit a été particulièrement acheté dans les deux succursales de Sorel-Tracy.

Pour ce qui est de leur nouvelle liqueur de thé Angélique, elle est faite à base de thé maté, très populaire en Amérique latine. Le produit se retrouve dans un créneau isolé puisqu’il existe seulement un ou deux autres produits semblables.

« Ça va prendre du temps avant que ça soit rentable, surtout ces temps-ci avec la pandémie. Il n’y a pas de dégustation à la SAQ. C’est plus difficile de faire connaître le produit aux gens. Souvent c’est dans les bars et restaurants que les gens vont connaître un produit et c’est plus difficile de ce côté-là. Il n’y a pas d’événements non plus. Ce sera un peu plus long que nos produits qui sont dans une catégorie connue comme le gin », explique Fernando Balthazard, qui croit que la liqueur Angélique plaira aux amateurs de thé glacé.

Un trio de crème de menthe

La distillerie propose déjà la crème de menthe blanche Isabelle et la crème de menthe verte Eva. D’ici Noël, elle compte mettre sur le marché une crème de menthe rose inspirée d’Arthur Petrie, un pionnier du burlesque à Montréal. Il a francisé la pratique de l’humour de type stand-up. C’est également lui qui a découvert Olivier Guimond.

Avec la trilogie, les propriétaires souhaitent rappeler les trois couleurs de bonbons paparmane de leur enfance.

« On veut être les leaders de la crème de menthe au Québec. Le créneau est beaucoup moins développé que le gin par exemple. Quand on a sorti la crème de menthe blanche, les gens se demandaient ce qu’on faisait. Ce n’était pas vraiment in. Mais dans le fond, il y a beaucoup de buveurs de crème de menthe et c’est notre produit le plus vendu, de loin! » affirme M. Balthazard.

Le goût des crèmes blanches et vertes se ressemble. Dans la verte, un peu de thé du labrador est intégré. Le goût de la crème rose sera légèrement différent puisqu’elle contiendra de thé des bois.

Dans les prochaines années, les distillateurs aimeraient produire des alcools vieillis, comme des whiskys, des gins et peut-être un rhum. Ils songent aussi, dans un avenir plus ou moins lointain, à réaliser d’autres produits prêts-à-boire et peut-être un second gin.

Les propriétaires rappellent que les citoyens peuvent se servir dans le jardin communautaire autour de l’église et l’arroser s’ils passent dans le secteur.

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