21 février 2020 - 13:05
Des responsables en services éducatifs à la petite enfance ont manifesté devant le bureau de Jean-Bernard Émond
Par: Jean-Philippe Morin

Une dizaine de responsables en services éducatifs à la petite enfance ont manifesté devant le bureau du député Jean-Bernard Émond sur la rue du Roi, à Sorel-Tracy, le 21 février. Photo Pascal | Les 2 Rives ©

Une dizaine de responsables en services éducatifs à la petite enfance (RSE) de la région, membres de la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ), ont manifesté tôt ce matin devant le bureau du député de Richelieu, Jean-Bernard Émond.

Une centaine d’autres ont manifesté en même temps devant le bureau de la ministre responsable de la Condition féminine, Isabelle Charest, rue De la Chevrotière à Québec, pour lui demander de les appuyer dans le cadre de leurs négociations avec le gouvernement Legault. Les RSE de la FIPEQ-CSQ ont retardé d’une heure, ce matin, l’ouverture de leur service éducatif. Des manifestations semblables ont également eu lieu ce matin dans toutes les régions du Québec devant plusieurs bureaux de comté de députés caquistes.

À Québec, la présidente de la FIPEQ-CSQ, Valérie Grenon, a interpellé Isabelle Charest pour qu’elle mette fin à son mutisme en ce qui concerne les négociations pour le renouvellement de la convention collective des RSE.

« La ministre responsable de la Condition féminine ne peut pas demeurer silencieuse alors que son propre gouvernement soumet des offres monétaires honteuses qui condamnent des milliers de femmes à gagner moins que le salaire minimum. En acceptant ce poste de ministre, Isabelle Charest s’est également engagée à assumer les responsabilités qui s’en suivent, notamment celle de défendre le droit des femmes de recevoir un salaire décent pour leur travail », a rappelé Valérie Grenon.

Une ministre qui doit prendre parti pour les femmes

La présidente de la FIPEQ-CSQ presse donc la ministre responsable de la Condition féminine à prendre parti pour ces femmes RSE qui contribuent chaque jour au développement des tout-petits.

« Aujourd’hui, je parle au nom de 10 000 femmes qui demandent à la ministre responsable de la Condition féminine d’aller convaincre son gouvernement pour qu’elles soient traitées avec le respect et la reconnaissance qu’elles méritent. Nous demandons à Isabelle Charest de nous exprimer sa solidarité et de la démontrer en allant plaider notre cause auprès de ses collègues, notamment le président du Conseil du trésor, pour qu’il refasse ses devoirs et nous présente des offres monétaires à la hauteur de nos attentes et de nos demandes », a précisé Valérie Grenon.

L’assemblée générale nationale de la FIPEQ-CSQ aura lieu le 8 mars prochain, à l’occasion de la Journée internationale des femmes.

La FIPEQ-CSQ représente près de 10 000 responsables en services éducatifs en milieu familial régis et subventionnés et 3000 intervenantes dans les installations des CPE. Elle est l’organisation syndicale la plus représentative en petite enfance au Québec.

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