5 août 2016 - 00:00
Des plaisanciers dangereux sur les cours d’eau, dénonce la Garde côtière auxiliaire
Par: Sarah-Eve Charland
Selon la Garde côtière canadienne auxiliaire, la sécurité devrait être renforcée auprès des plaisanciers dans la région. | TC Média - Sarah-Eve Charland

Selon la Garde côtière canadienne auxiliaire, la sécurité devrait être renforcée auprès des plaisanciers dans la région. | TC Média - Sarah-Eve Charland

Vitesse élevée, consommation d’alcool, insouciance : les comportements à risque font légion sur les cours d’eau de la région, dénonce la Garde côtière canadienne auxiliaire.

La commandante de l’unité 22 de la Garde côtière canadienne auxiliaire, Louise Laramée, croit que les excès de vitesse et la consommation d’alcool sont les comportements à risque les plus courants.

« Plusieurs ne respectent pas les limites de vitesse, les rampes de mise à l’eau et les marinas. Lorsque les vagues frappent les berges, la vague s’amplifie. Ça devient non seulement dangereux pour l’érosion des berges, mais également pour les plus petits bateaux. On est responsable de nos vagues. Étant donné que nous faisons seulement de la prévention, nous n’avons pas de pouvoir. Nous ne voyons pas d’amélioration », affirme-t-elle.

« On est chanceux qu’il n’y ait pas eu d’accident grave », ajoute-t-elle.

Selon ses observations, les plaisanciers semblent banaliser leur comportement sur les cours d’eau de la région, plus particulièrement dans les chenaux.

« On a l’un des plus beaux plans d’eau au Québec. Je ne veux pas généraliser, mais, malheureusement, on est en train de le perdre à cause de certaines têtes folles. »

De son côté, la Sûreté du Québec (SQ) a effectué 34 sorties sur l’eau durant l’été 2015 durant lesquelles les policiers ont donné 70 avertissements, comparativement à la moyenne annuelle de 56. Ils ont également donné 16 constats d’infraction. Pour l’été 2016, la porte-parole de la SQ, Joyce Kemp, affirme que plusieurs constats ont été donnés sans toutefois confirmer le nombre.

Ne pas avoir une preuve de compétence à bord, le nombre nécessaire de gilets de sauvetage ou le matériel de lutte contre les incendies pour les embarcations concernées sont les infractions les plus fréquentes répertoriées par la Sûreté du Québec, selon Mme Kemp.

Plus de formations?

Pour le coordonnateur du programme de navigation de plaisance de la Société de sauvetage du Québec, François Plamondon-Labrecque, les conducteurs d’embarcations motorisées devraient avoir une formation plus approfondie.

« Le processus qui a été mis en place pour l’obtention de la carte de conducteur est très bien, c’est un bon début, mais c’est loin d’être suffisant et complet, affirme-t-il. On remarque que les plaisanciers manquent de connaissances lorsqu’ils conduisent leurs embarcations. »

Transports Canada, qui s’occupe de délivrer les cartes de conducteurs, justifie l’absence de formation par la variété des bateaux.

« Transports Canada n’exige pas de formation pratique parce qu’il existe une multitude de types d’embarcations et elles ne se conduisent pas de la même façon », mentionne l’agent de développement de Transports Canada au bureau de la sécurité nautique, Jean Tellier.

Toutefois, Transports Canada indique que des efforts sont donc mis de l’avant pour améliorer l’éducation en matière de sécurité nautique et pour renforcer la qualité des examens menant à l’obtention de la carte de compétence.

Avec la collaboration d’Adaée Beaulieu.

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