27 mars 2018 - 14:06
École secondaire Fernand-Lefebvre
Des centaines d’élèves initiés à la métallurgie doivent créer une pédale de vélo
Par: Sarah-Eve Charland

Des élèves de 3e secondaire de l'école secondaire Fernand-Lefebvre ont été ciblés par ce projet. (Photo : Sarah-Eve Charland)

Le métallurgiste principal chez ArcelorMittal, Alain Bernard, a donné de son temps en agissant en tant que mentor auprès des élèves de l'école secondaire Fernand-Lefebvre. (Photo : Sarah-Eve Charland)

Quelques exemples de pédales conçues au Saguenay-Lac-Saint-Jean (Photo : Sarah-Eve Charland)

Le maire de Sorel-Tracy, Serge Péloquin, a collaboré directement avec les élèves. (Photo : Sarah-Eve Charland)

Afin de réduire la pénurie de main-d’œuvre dans la région, une multitude d’acteurs scolaires et économiques ont participé au projet Rêver la métallurgie où près de 350 élèves en 3e secondaire de l’école secondaire Fernand-Lefebvre ont été initiés à cette industrie.

Les élèves ont été plongés dans une simulation d’entreprise où les représentants de l’industrie métallurgique se retrouvaient à la tête d’une entreprise fictive. Ils devaient créer de A à Z une pédale de vélo. L’école est devenue une usine, les enseignants des superviseurs et les élèves des concepteurs.

« Ils voient des usines sur notre territoire, mais se demandent ce qui se passe à l’intérieur. Ce projet a permis à 350 jeunes de se connecter directement avec le domaine de la métallurgie. Ils ont traversé les étapes, autant de la création que la production. Ils ont connu un cheminement complet », a souligné le maire de Sorel-Tracy, Serge Péloquin, qui a aussi joué le rôle de client.

Il devait se révéler exigeant et manifester des attentes élevées afin de représenter le marché actuel qui connaît une grande concurrence. Les élèves devaient donc faire preuve de créativité, d’esprit d’analyse et d’habilité technique afin de concevoir la pédale selon les attentes de M. Péloquin.

« On veut une entreprise qui doit être la plus réelle possible, affirme le président du comité d’implantation de Rêver à la métallurgie, Michel Rousseau. M. Péloquin a transmis l’importance des notions de performance et de qualité qui ne sont pas nécessairement des notions intégrantes du langage des jeunes. »

Des représentants d’ArcelorMittal, de CNC Tracy et de Rio Tinto Fer et Titane se sont impliqués en offrant des formations sur la métallurgie aux élèves.

À la fin du programme de 14 semaines, le gagnant recevra un vélo sur lequel son concept de pédales sera installé.

Le Comité sectoriel de main-d’œuvre de la métallurgie du Québec (CSMO-M) a approché la Commission scolaire de Sorel-Tracy afin d’y intégrer ce projet qui a vu le jour tout d’abord au Saguenay-Lac-Saint-Jean. Le projet vise à susciter l’intérêt chez les élèves à la métallurgie dans un moment où ils effectuent des choix importants dans leur cursus scolaire.

Selon une analyse réalisée par une firme externe au Saguenay-Lac-Saint-Jean, les résultats du programme sont probants. Le projet permet de susciter des impacts directs sur le choix de carrière, de contribuer au développement de l’identité, de générer un effet positif sur la motivation des élèves et de contribuer à l’amélioration de la persévérance scolaire.

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