24 juin 2017 - 00:00
Un couple qui a marqué le monde architectural et pictural sorelois
Par: Louise Grégoire-Racicot
Les dernièrs plans qu’il a signés dans la région, , ceux du Cégep de Sorel-Tracy,. en 1980 | Photo:: Gracieuseté

Les dernièrs plans qu’il a signés dans la région, , ceux du Cégep de Sorel-Tracy,. en 1980 | Photo:: Gracieuseté

L’architecte Jacques Racicot et l’artiste en arts visuels Denise D’Aragon, son ex-épouse, sont décédés au cours des derniers mois, non sans avoir laissé leur empreinte sur le monde architectural et artistique de Sorel-Tracy.

L’architecte Jacques Racicot et l’artiste en arts visuels Denise D’Aragon, son ex-épouse, sont décédés au cours des derniers mois, non sans avoir laissé leur empreinte sur le monde architectural et artistique de Sorel-Tracy.

Personne n’a annoncé leur départ. Pourtant, ils laissent dans leurs sillages respectifs, des œuvres marquantes.

M. Racicot a été un architecte actif à Sorel-Tracy entre 1960 et 1980. Il a notamment conçu pratiquement tous les édifices municipaux et scolaires érigés dans ces décennies, depuis la mairie de l’ex-Tracy en passant par le Cégep de Sorel-Tracy et le palais de justice de la rue Charlotte.

Ses édifices se distinguent notamment parce qu’ils ont pour la plupart des plans irréguliers, souvent aux murs blancs et composés de plusieurs volumes.

Il avait entamé sa carrière à Québec. Après son passage à Sorel-Tracy, il a habité la capitale, réalisant d’importants édifices pour Desjardins et la Ville de Lévis-Lauzon dont les connaisseurs soulignent encore l’audace.

« Passionné, créateur né, indépendant et insoumis, Jacques était un homme de tous les talents. Il a vécu toutes voiles dehors, au sens propre comme au sens figuré », lit on dans sa nécrologie.

« Mon père était aussi un pianiste de concert qui pouvait aussi bien jouer du jazz », note sa fille Karen.

Peinture et sculpture

Sculpteure, Mme D’Aragon a imaginé et réalisé l’imposante murale du de formation professionnelle.

Peintre, elle a aussi produit quelque 1500 tableaux, certains moins figuratifs que d’autres, souvent inspirés par la nature.

Au cours des années 80, Mme D’Aragon s’est aussi fait connaitre par sa grande préoccupation pour l’environnement, notamment pour la protection des boisés.

« Une préoccupaton qu’elle a toujours eue, bien avant que la question n’occupe largement l’espace public », se rappelle Karen.

Mme D’Aragon n’a jamais quitté Sorel-Tracy après son divorce. Elle a toujours habité la maison dessinée par l’architecte Félix Racicot, pour le compte du ministre du Tourisme de l’époque, Gérard Cournoyer. Une maison située au bord du Richelieu, voisine du club de golf les Dunes que le couple avait acheté.

« Ils avaient acheté la maison de la succession des Cournoyer où ils ont vécu près de 20 ans, à compter de 1960-61 », raconte Karen Racicot.

Mme D’Aragon a vu ses œuvres – huiles ou encres sur papier parchemin – entrer dans plusieurs collections privées, dont celle de Lavalin du Musée d’art contemporain de Montréal .

Plus récemment, elle avait illustré la page couverture d’une publication de la Société d’histoire et de généalogie de Val-d’Or rendant hommage aux prospecteurs miniers de l’époque.

Ils étaient les parents de Karen, Annick, François-Éric et Sophie.

Des bâtiments signés Jacques Racicot

1963-1964: Les appartements blancs*

1966: La mairie de Tracy

1966: Le centre culturel de Sorel-Tracy

1966: Le centre de formation professionnelle

1966-1967: La piscine Laurier-R. Ménard

1968-1969: L’école secondaire Fernand-Lefebvre*

1970: Le palais de justice de Sorel-Tracy

1976: La capitainerie de la Marina de Sorel

1980: Le Cégep de Sorel-Tracy

*Œuvre conjointe des architectes Jacques Racicot et Roland Champagne.

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