2 juin 2015 - 00:00
Couponing ou aide alimentaire?
Par: Julie Lambert
Rose-Beth Dantiste a économisé 60% de sa facture d'épicerie de 331$ en utilisant les coupons et les imbattables. | Photo : TC Média - Julie Lambert

Rose-Beth Dantiste a économisé 60% de sa facture d'épicerie de 331$ en utilisant les coupons et les imbattables. | Photo : TC Média - Julie Lambert

La couponneuse Rose-Beth Dantiste achète en gros et en utilisant des coupons afin de sauver des sous pour nourrir sa famille de quatre personnes. | Photo : TC Média - Julie Lambert

La couponneuse Rose-Beth Dantiste achète en gros et en utilisant des coupons afin de sauver des sous pour nourrir sa famille de quatre personnes. | Photo : TC Média - Julie Lambert

Une mince partie de la réservce de la couponneuse Rose-Beth Dantiste. | Photo: Gracieuseté

Une mince partie de la réservce de la couponneuse Rose-Beth Dantiste. | Photo: Gracieuseté

Une famille de quatre personnes partira avec deux paniers remplis de produits frais comme des légumes, du lait et du fromage. | Photo: TC Média - Julie Lambert

Une famille de quatre personnes partira avec deux paniers remplis de produits frais comme des légumes, du lait et du fromage. | Photo: TC Média - Julie Lambert

Alors que le prix des denrées alimentaires ne cesse d’augmenter, plusieurs familles ont maintenant recours à différentes façons d’économiser comme le couponing ou l’aide alimentaire des organismes communautaire. Voici notre enquête sur ces deux méthodes.

Le couponing efficace pour sauver des sous

Le Journal a tenté l’expérience du couponing avec une adepte de cette méthode qui a réussi l’exploit d’économiser 60% de sa facture.

De plus en plus de familles trouvent de nouvelles manières d’économiser pour se nourrir. C’est le cas de Rose-Beth Dantiste qui est une mère monoparentale de 29 ans avec trois enfants. Elle s’adonne au couponing depuis quelques années.

« C’est vraiment difficile pour les familles puisque tout coûte cher. La viande, c’est le pire. J’essaie de faire ce genre d’épicerie au moins une fois par mois et j’ai maintenant une bonne réserve. Il est rare que je paie quelque chose au plein prix », souligne-t-elle.

Lors de l’expérience effectuée avec la collaboration du Maxi de Sorel, le Journal a déambulé dans les allées avec la jeune femme. Mme Dantiste souligne qu’il faut beaucoup de préparation pour arriver à faire de grosses économies.

Elle fait partie de groupe de couponneuses où elle échange certains de ses coupons. Elle traine d’ailleurs avec elle un immense cartable et un étui contenant une quantité phénoménale de coupons. « J’en ai encore à la maison », avoue-t-elle.

Il en existe pour des biscuits, croustilles, œufs et même pour la viande et les fruits, mais ils sont plus rares, explique-t-elle.

La couponneuse utilise aussi beaucoup d’applications mobiles où se trouvent des circulaires d’autres épiceries pour réaliser des « imbattables », c’est-à-dire trouver un prix moins cher dans une autre épicerie. La politique de Maxi stipule qu’elle égale les prix de la concurrence.

Au total, son panier comptera du riz instantané, des boîtes de biscuits, des pizzas, des lanières et des ailes de poulet congelées en plus de salade, de concombre, des raisins et des bananes.

Un poulet entier et deux paquets de tournedos achetés à 30% de rabais ne lui auront coûté grâce aux coupons que 5$ et 3$. Elle a également eu 10 jus ainsi qu’une boîte de 48 gaufres gratuitement.

Lors de son achat, elle utilise 20$ accumulés sur sa carte PC plus où elle accumule des points lors de ses achats.

Selon elle, il est plus avantageux d’acheter en grosse quantité. Le reste du mois, elle achète seulement les produits frais.

À la caisse

La caissière Johanne Morin souligne qu’elle voit de plus en plus de gens utiliser des coupons. « Les denrées sont chères et les gens cherchent des façons d’économiser. On s’est habitué à voir des personnes avec des circulaires ou des coupons. »

Après trois heures intenses d’épicerie et une semaine de préparation, Rose-Beth passe à la caisse, son moment préféré. Cette fois-ci, elle était très fière d’elle. 60%, c’est un bon chiffre, croit-elle en avouant qu’elle diminuera encore sa facture.

« Il y a des sites offrant des remises si tu achètes certains produits. On envoie une photo de nos factures et on reçoit le chèque par la poste. Des fois, avec les rabais et les remises, l’article ne m’a rien coûté. C’est sûr que je n’aurais pas eu autant de produits avec ce budget sans le couponing », conclut-elle.

L’aide alimentaire, un choix aussi avantageux

Les familles à faible revenu ont également un autre choix aussi avantageux que celui de faire du couponing pour bien garnir leur garde-manger. Le Journal a demandé à un organisme communautaire de la région de préparer un panier offert à une famille de quatre personnes. Pour 20$, une famille peut recevoir plus d’une cinquantaine d’aliments différents.

Le Groupe d’entraide de Sorel-Tracy (G.E.S.T) vient en aide à au moins 200 familles chaque année. Celles à faible revenu, mais aussi de plus en plus de familles à revenu modeste qui ont des difficultés financières, souligne son directeur général, Gil-Émil Laflamme.

« On ne parle plus seulement de familles défavorisées, mais beaucoup plus de familles à faible revenu que sur l’aide sociale. Des fois, ce sont des personnes qui ont atteint la limite de leur carte de crédit ou qu’une grande part du budget familial est consacré au voyagement pour le travail », explique-t-il.

Son organisme analyse chaque demande et choisit celles qui correspondent à leurs critères. Les demandes sont révisées tous les trois mois pour voir si des changements ont été notés sur le budget familial.

Des paniers contenant une quantité importante de fruits, légumes et produits secs sont préparés chaque semaine par les bénévoles du centre. Le nombre d’aliments et le panier varient en fonction du nombre de personnes à nourrir.

Pour une ou deux personnes, cela coûte 10$ tandis que pour les familles de trois personnes et plus, cela ne s’élève pas à plus de 20$ par semaine. Selon M. Laflamme, les denrées varient d’une semaine à l’autre dépendamment de ce qui a été offert par les fournisseurs. Les familles auront beaucoup de choix et des aliments sains, estime-t-il.

« Nous avons des fournisseurs très généreux, mais on considère que nous devons faire de la surveillance pour être certains que cela aide réellement les gens à se sortir d’un cercle vicieux. Des familles viennent de façon ponctuelle, parce que le prix des paniers leur permet d’avoir un répit », mentionne M. Laflamme.

Panier après le couponing Panier d’aide alimentaire au G.E.S.T
Nombre d’articles : 95 items Nombre d’articles : 59 items
Prix après coupons, prix imbattables et points de carte de fidélité : 130,59$ Valeur des paniers pour une famille de 4 personnes : 150$-200$
% des économies: 60% Prix pour la famille : 20$ par semaine

Contenu du panier :

– 20 riz bistro express

– 25 boîtes de Biscuits Leclerc

– 10 jus

– 3 pizzas

– 2 concombres anglais

– 1 laitue

– Bananes

– -Raisins

– Une boîte de gaufres

– 2 paquets de tournedos de poulet

– 4 paquets d’ailes de poulet

– 12 paquets de poulet congelé

– 5 boîtes de croquettes et la lanière de poulet

Contenu du panier :

– 2 paquets de petites tomates

– 2 salades

– 2 céleris

– 5 lbs de carotte, de patates et d’oignons

– 1 concombre

– 6 zucchinis

– 9 piments

– 4 poireaux

– 8 petits concombres

– 2 pains

– 4 muffins

– 8 bananes

– 1 yogourt d’un kilo

– 8 petits yogourts

– 2 fromages allegro

– 1 fromage brie

– 1 fromage cendré

– 1 paquet de spaghetti

– 1 bouteille de Perier

– 1 canne de tomates broyées

– 1 canne de maïs en crème

– 1 paquet de biscuits aux légumes

– 1 paquet de biscuits pour enfants

– 1 paquet de gruau

– 1 paquet de minis crispy

– 1 paquet de truffes au chocolat

– 2 paquets de fromage râpé

– I paquet de chips crispy

– 1 canne de citrouilles

– 1 paquet de 3 litres de lait

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