Cette entente réjouit la directrice générale du centre, Sylvie Cantin, qui peut ainsi dépanner plus de gens ayant épuisé les réserves de leur garde-manger. Le CAB les aide, le temps que leur situation se rétablisse.
« On faisait déjà du dépannage alimentaire, mais nous devions acheter les viandes que nous préparions. Nous déboursions pour cela quelque 2000$ par mois », dit Mme Cantin.
Moisson Rive-Sud lui donne des viandes à la condition que le CAB les transforme avant de les donner. Ce que fait Mme Ducasse.
Des besoins en hausse
Mme Cantin déplore que le nombre de personnes qui peinent à se nourrir soit de plus en plus important dans la région.
« On sait tous combien coûte l’épicerie. On reçoit des demandes d’aide non seulement de la part de personnes sur l’aide sociale, mais aussi de familles à faibles revenus ou plus nombreuses qui éprouvent des difficultés à se nourrir. »
« On est souvent surpris de ces situations, parce qu’elles sont autant que possible cachées, mais bien vraies », commente-t-elle.
« Les besoins augmentent, mais les subventions pour contribuer à les combler demeurent fixes », regrette Mme Cantin.
Elle rappelle par exemple que le CAB a servi 10 600 déjeuners-école en 2016 dans 10 écoles de la région. Un service dispensé à de jeunes enfants dont le CAB a évalué la situation financière familiale seulement, souligne-t-elle.
L’entente avec Moisson Rive-Sud arrive donc à propos. Elle n’est pas limitée dans le temps. Toutes les semaines, le CAB va chercher, à Longueuil, les denrées réservées pour la région.
Des cuisines collectives
La présence d’une cuisinière permettra aussi au CAB de démarrer et animer un service de cuisine communautaire sous peu, révèle Mme Cantin. « Lorraine l’animera, elle qui sait si facilement entrer en contact avec la clientèle. Ce sera un atout pour tous », lance-t-elle.
Le CAB est donc à la recherche d’ustensiles de cuisine – spatules, cuillères à mesurer, planches, batteurs électriques, etc. – qui faciliteront la tenue de cette activité.