16 janvier 2018 - 12:39
Anthony Beauvillier retrouve le chemin du succès
Par: Jean-Philippe Morin

Dans le vestiaire après le match du 15 janvier au Centre Bell, Anthony Beauvillier affichait un air décontracté. (Photo : Jean-Philippe Morin)

L'entraîneur-chef Doug Weight a eu la main heureuse en jumelant Anthony Beauvillier à Mathew Barzal et Jordan Eberle. (Photo : Jean-Philippe Morin)

Après un court séjour dans la Ligue américaine de hockey (LAH) du 1er au 6 janvier, le hockeyeur sorelois Anthony Beauvillier flotte sur un nuage depuis son rappel dans la grande ligue avec les Islanders de New York.

En 31 parties d’octobre à décembre, Beauvillier n’avait récolté que quatre buts et trois passes pour un total de sept points et une fiche de -9. En trois matchs depuis son rappel, il a récolté quatre buts et une passe, mais surtout une fiche de +8.

Son séjour de trois matchs dans la LAH avec les Sound Tigers de Bridgeport l’a fait réfléchir, a-t-il avoué en entrevue, dans le vestiaire du Centre Bell après le match des Islanders contre les Canadiens de Montréal, le 15 janvier.

« Ç’a changé mon attitude complètement. [Il me suffit] d’avoir du plaisir à l’aréna, de me concentrer sur ce que je fais de mieux et de penser plus positivement. Jusqu’à maintenant, j’ai eu du succès et ça m’a fait du bien d’aller jouer une couple de matchs [dans la Ligue américaine] et de reprendre confiance », a-t-il souligné.

Rencontré également après la rencontre, son entraîneur-chef Doug Weight ne tarissait pas d’éloges envers celui que tous surnomment « Beau ».

« Ce n’est jamais facile d’envoyer un joueur qui en est à sa deuxième année en bas. On voyait qu’il se cherchait un peu. Je ne pensais jamais le rappeler après trois parties même s’il a très bien fait là-bas, mais on a dû le faire en raison de blessés. Depuis qu’il est revenu, il n’a plus le même regard dans les yeux et surtout, une façon différente de jouer. Il a pris de l’expérience », a-t-il avancé.

Du plaisir au Centre Bell

Lors du match des Islanders contre les Canadiens de Montréal, il a compté dès la deuxième minute de jeu, faisant taire la foule. Il s’agissait de son 100e match dans la Ligue nationale de hockey (LNH). Les Islanders ont finalement gagné 5-4 en prolongation et Beauvillier a terminé la rencontre avec une fiche de +3.

À l’occasion de son premier match en carrière au Centre Bell devant parents et amis le 23 février 2017, Beauvillier avait également bien fait avec un but et il avait été nommé la première étoile de la rencontre.

« Compter en partant, ça chasse les papillons! La routine est tout le temps différente quand tu viens à Montréal. J’étais vraiment nerveux quand je suis embarqué sur la glace. Je pense que j’étais plus nerveux que l’an passé! C’est tellement le fun de jouer au Centre Bell, j’avais plein d’amis pour m’encourager, ça rend la chose encore plus spéciale », relate le #72.

Jumelé à Mathew Barzal

Mathew Barzal (16e) et Anthony Beauvillier (28e) n’ont pas seulement été repêchés la même année par les Islanders en première ronde en 2015, mais ils sont également de bons amis. Depuis le retour de Beauvillier dans la LNH, ils sont aussi coéquipiers de trio avec Jordan Eberle, ce qui n’est pas étranger au succès du Sorelois depuis peu.

« Il est tellement capable de faire des jeux à une vitesse supérieure que ça me rend la tâche plus facile de trouver les espaces pour des lancers au filet, relate Anthony Beauvillier, en parlant de son coéquipier Barzal. […] C’est plus facile avoir une bonne chimie quand tu as une bonne relation avec la personne. »

Rencontré également dans le vestiaire, Mathew Barzal a relayé les compliments à son ami Beauvillier. « C’est un très bon joueur qui a tout un tir. Il est rapide et c’est tout ce dont j’ai besoin pour un ailier! Quand je lui donne la rondelle, il compte la plupart du temps, alors on espère que ça va continuer », a souligné Barzal, qui a récolté un but et deux passes le 15 janvier.

L’entraîneur-chef Doug Weight a eu la main heureuse en jumelant les deux hockeyeurs de 20 ans au jeune vétéran de 27 ans, Jordan Eberle. Ce trio a une fois de plus été le plus menaçant sur la glace, contre les Canadiens.

« C’est certain que ça aide Beau de jouer avec Matt et Ebs. Ce sont deux très bon joueurs qui bougent la rondelle très bien. Beau a été une grosse une pièce du succès de ce trio. Je vous avouerais que je suis surpris à quel point la chimie a opéré rapidement, mais c’est plaisant de voir ces jeunes jouer ensemble », conclut Doug Weight.

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