11 mai 2017 - 00:00
L’opposition à un projet d’usine à Saint-Roch-de-Richelieu se concrétise
Par: Sarah-Eve Charland
Certains élus de Saint-Roch-de-Richelieu se sont ralliés aux citoyens. | TC Média - archives/Pascal Cournoyer

Certains élus de Saint-Roch-de-Richelieu se sont ralliés aux citoyens. | TC Média - archives/Pascal Cournoyer

L’opposition contre l’implantation d’une entreprise de culture de champignons Champag, sur la côte Saint-Jean à Saint-Roch-de-Richelieu, s’intensifie.

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Quelques conseillers municipaux se sont positionnés en défaveur de l’implantation d’une usine servant à transformer du fumier et de la paille en compost pour cultiver des champignons. Ce projet est estimé à 15 M$ et permettrait la création de 25 emplois, mais des citoyens craignent une dévalorisation de leurs résidences en raison des odeurs et de l’affluence de camions lourds dans le secteur.

Le conseiller municipal Yannick Joyal a décidé de se rallier au groupe de citoyens s’y opposant. « Les citoyens nous élisent. Ils ne veulent pas de l’usine. J’endosse leur volonté », exprime-t-il.

Le sujet a été abordé lors du dernier conseil municipal le 9 mai. Les élus ont voté une résolution pour arrêter les procédures du changement de zonage entamé le mois précédent.

Pour le citoyen Réal Laberge, l’adoption de cette résolution en conseil constitue un appui de la municipalité envers son groupe. M. Laberge avait déposé une mise en demeure en avril auprès des élus du conseil municipal.

« Les conseillers se sont ralliés aux citoyens. C’est un soulagement. C’est une première étape. Maintenant, on réfléchit pour stopper définitivement l’usine. »

Le changement de zonage visait à permettre l’implantation d’une usine dans une zone agricole, mais il ne s’est pas avéré nécessaire. La municipalité a appris que les activités de Champag étaient considérées agricoles par la Commission de la protection du territoire agricole du Québec, explique le maire Claude Pothier. L’entreprise peut donc exercer ses activités sans changement de zonage.

À ce jour, la municipalité n’a pas les pouvoirs d’empêcher l’usine de s’implanter, explique M. Pothier. D’un côté, il ajoute que le rôle d’un maire n’est pas de se prononcer contre ou pour un projet de développement économique.

« Comme maire, mon rôle est d’écouter ce que les gens ont à dire, autant du côté du promoteur que des citoyens. Au début du processus, le promoteur souhaitait obtenir l’acceptabilité sociale. Je vais lui en faire part qu’elle n’est pas du tout acquise », souligne M. Pothier.

Le projet suit son cours

Le promoteur Agnesh Marsonia maintient qu’il poursuivra son projet malgré tout. Il attend une autorisation du ministère de l’Environnement. Par la suite, il compte faire une demande de permis auprès de la municipalité.

« Le plus gros problème, c’est que les gens comprennent mal le projet. J’ai toujours l’intention d’aller à Saint-Roch-de-Richelieu. Même si on donne toute l’information nécessaire, les gens ne comprendront pas le projet. Ils veulent des garanties que je ne suis pas en mesure de donner », mentionne M. Marsonia.

L’entreprise a développé un site Internet afin de répondre aux questionnements des citoyens. Le site projetchampag.ca est dédié au projet d’étude du Centre de production de substrat de culture de champignons dans la municipalité.

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