11 septembre 2017 - 00:00
Démissions en bloc au conseil d’administration du Festival de la gibelotte
Par: Julie Lambert
Plusieurs activités ont été organisées au centre-ville durant le Festival de la gibelotte. | TC Média - Pascal Cournoyer

Plusieurs activités ont été organisées au centre-ville durant le Festival de la gibelotte. | TC Média - Pascal Cournoyer

Six des huit membres du conseil d’administration du Festival de la gibelotte ont remis leur démission de l’organisation le 11 septembre. Le manque de respect de la Ville de Sorel-Tracy envers l’entente financière serait la principale raison de leur décision.

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Les membres démissionnaires sont Éric Champagne, Daniel Paul, Benoit Lefebvre, Claude Himbeault, René Cournoyer et Nathalie Salvail. Seulement le conseiller et représentant de la Ville, Jocelyn Mondou et Nicolas Philibert restent sur le c.a.

Le responsable des activités et des aménagements, Daniel Paul, souligne que cette décision n’a pas été prise de gaieté de cœur. Les bénévoles n’ont pas compté leurs heures lors de l’organisation de l’événement cet été.

« L’édition 2017 a été un grand succès. On a eu de très bons commentaires, les membres étaient très contents de n’avoir seulement que de petits détails à corriger. On s’est tous donné pour relever l’événement avec un petit budget de 470 000$, mais on s’aperçoit que la Ville ne nous a pas donné tout ce qui nous a été promis. On n’a pas eu les services qu’on s’attendait à avoir », déplore-t-il.

Un montant de 50 000$ était prévu dans l’entente avec la Ville. À la demande du comité organisateur, elle a fourni une liste détaillée des dépenses estimées en soutien technique et services et la facture s’élève à 43 470$.

Ce montant est trop élevé et des frais sont incompréhensibles, selon les membres du c.a.

« On nous a facturé des équipements qui devaient être fournis comme une nacelle et des clôtures. On a dû en louer parce que la Ville avait prêté ses équipements aux organisateurs du 375e de Sorel-Tracy. On aurait aimé de l’équité. Ces dépenses de plus qui s’additionnent, c’est un manque à gagner pour nous », assure-t-il.

Une dette salée

Cette situation a fait en sorte que le bilan financier devrait se terminer sans un gros déficit, mais sans permettre d’engranger des profits, croit M. Paul. Malgré tous les efforts du comité organisateur, cela ne permettra pas de réduire la dette de 215 000$ contractée par l’ancienne administration du Festival.

« On a travaillé d’arrache-pied pour que le Festival soit une fierté et pour se le réapproprier, mais on le tient à bout de bras. Nous ne sommes pas responsables de cette dette. C’est une des principales causes de la démotivation des membres du c.a », avoue M. Paul.

« On travaille fort, mais on ne peut pas en venir à bout. Ce serait facile à régler que la Ville l’assume. Peu importe qui va prendre en charge le Festival, il y aura toujours cette dette au-dessus de leur tête », ajoute-t-il.

Une assemblée générale exceptionnelle aura lieu le mercredi 4 octobre prochain afin de former un nouveau c.a. Cette soirée sera également le moment choisi par l’organisation pour faire le bilan organisationnel et financier de la dernière édition qui s’est tenue du 7 au 15 juillet dernier au centre-ville de Sorel-Tracy.

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