11 août 2015 - 00:00
Aciers Richelieu achète l’Atelier d’usinage Tracy
Par: Louise Grégoire-Racicot
Atelier d’usinage Tracy, située rue Cormier, a été vendue à Aciers Richelieu le 15 juillet dernier. | Photo:TC Média – Pascal Cournoyer

Atelier d’usinage Tracy, située rue Cormier, a été vendue à Aciers Richelieu le 15 juillet dernier. | Photo:TC Média – Pascal Cournoyer

Les actionnaires d’Aciers Richelieu ont acquis Atelier d’usinage Tracy (AUT) qui portera désormais le nom Usinage St-Laurent, a confirmé le 5 août dernier son président Éric Durand.

L’affaire est conclue depuis le 15 juillet. L’homme est enthousiaste. Voilà deux entreprises voisines physiquement (sur la rue Cormier) qui sauront s’alimenter l’une et l’autre, a expliqué M. Durand.

Même s’il n’a pas spontanément précisé la valeur de la transaction, il a admis qu’elle était de l’ordre de 5 M$, montant pour lequel une hypothèque avait été accordée au financier qui la possédait précédemment il y a de cela une douzaine de mois.

« Déjà, il y a 18 mois, quand AUT a été vendue à une firme de Magog, on avait voulu l’acheter. Mais notre offre avait été rejetée. Plus récemment, l’acheteur est venu nous voir pour nous offrir d’acquérir les actifs de l’entreprise. Il n’a fallu que 35 jours pour tout régler, et ce, sans demande de subvention à Investissement Québec », poursuit-il fièrement.

En complémentarité

« Les équipements et les activités d’AUT sont complémentaires aux nôtres, ce qui nous permettra d’élargir la gamme de nos services et d’accéder à une nouvelle clientèle. Il y a à peine 15 jours que l’acquisition est complétée et déjà, des clients éventuels s’intéressent à ce que nous faisons. Cette transaction s’inscrit donc parfaitement dans notre vision de ce que peut être notre expansion. »

Il compte notamment prendre une place fort intéressante dans l’hydroélectrique. « AUT est un fournisseur d’Alstom et je pense qu’au cours des prochaines années, ce secteur est prometteur. Le défi est maintenant d’occuper les deux entreprises à plein temps », décrit-il.

Déjà, il a dû rappeler au travail cinq anciens employés d’AUT – deux dans les bureaux et trois dans les ateliers – qui s’ajouteront à la vingtaine que comptait encore l’usine.

Près d’une centaine d’employés

Éric Durand et ses associés seront désormais à la tête d’une équipe de quelque 95 employés. « Cela fait de nous une des 10 plus grandes entreprises québécoises de fabrication, avec Fabspec et SHuot, ajoute-t-il.

Et il compte bien la faire grandir au rythme qu’Aciers Richelieu a connu ces dernières années. « Dès qu’on aura remis AUT sur les rails, ce sera possible », envisage-t-il, optimiste, disant que c’était le bon moment pour se préparer à une croissance économique plus vigoureuse que celle que le pays connaît actuellement.

Autre défi important: recruter de bons machinistes. « Les jeunes ne s’intéressent pas à une telle formation. Pourtant le travail est là, intéressant, et les salaires payés dans l’industrie sont très bons », note celui qui fait définitivement partie de la relève entrepreneuriale régionale.

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