7 juin 2017 - 00:00
Sorel-Tracy érige un monument l’honneur des Filles du Roy
Par: Louise Grégoire-Racicot
Le monument sera implanté au parc Regard-sur-le-fleuve. | Photo: Photo: Maquette izimage

Le monument sera implanté au parc Regard-sur-le-fleuve. | Photo: Photo: Maquette izimage

Un monument rappelant l’importance de l’apport des Filles du Roy au développement de la seigneurie de Saurel sera dévoilé au parc Regard-sur-le fleuve, le 11 juin à proximité du kiosque et de la descente de bateau.

Imaginé par la firme soreloise izimage, le monument est constitué de pièces découpées d’acier galvanisé sur lesquelles ont été appliquées des impressions numériques. Il fait cinq pieds de haut par six pieds de large et sera éclairé le soir.

Proposé par la Société Historique Pierre-de-Saurel (SHPS), le projet a coûté 6 700$ entièrement défrayé à même le budget discrétionnaire du conseiller du quartier du Vieux-Saurel, Jocelyn Mondou.

« Ce projet m’est apparu important parce qu’il rappelle l’arrivée des Filles du Roy dans la région. C’est une façon aussi d’ajouter un élément culturel de plus dans le parc Regard-sur-le fleuve, à proximité du Biophare et de la promenade des écrivains », a expliqué le conseiller.

Une vingtaine de Filles du Roy

En 1668, des soldats de la compagnie Pierre de Saurel décident de rester en Nouvelle-France. Ils y rencontrent des Filles du Roy arrivées au pays à la demande du roi Louis XIV.

Elles ont comme mission de prendre mari et de fonder une famille et ainsi peupler la colonie. Cinquante-six d’entre elles avaient choisi de vivre dans la région dont 20 à Saurel, 15 à Saint-Ours, 10 à Contrecœur, cinq à Saint-François, quatre à Berthier et deux à l’ile Dupas.

La SHPS a retracé les noms de toutes celles qui se sont établies dans la seigneurie soreloise.

La SHPS résume leur profil

– Toutes célibataires, pauvres, sans fortune ou dot, donc sans avenir.

– Elles sont de France sauf une qui vient de Londres.

– À leur arrivée, 45% sont âgées de 13 à 19 ans et 50% de 20 à 29 ans.

– 65% sont orphelines. 15% ont des parents vivants.

– Deux sont arrivées en 1663 et les autres entre 1666 et 1673. Elles ont épousé un soldat du régiment de Carignan-Salières.

– Elles ont donné naissance à 134 enfants.

– 70% sont décédées entre l’âge de 50 et 94 ans.

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