31 mars 2017 - 00:00
Le pianiste Antoine Laporte invité à un camp musical à Dublin
Par: Deux Rives
Antoine Laporte, à Montréal, en 2015, dans la salle de récital du Conservatoire de Montréal. | Photo: Gracieuseté/Félix Doyon

Antoine Laporte, à Montréal, en 2015, dans la salle de récital du Conservatoire de Montréal. | Photo: Gracieuseté/Félix Doyon

> Le pianiste sorelois Antoine Laporte est invité au « Beethoven Boot Camp » du Irish Royal Academy of Music de Dublin en juillet.

Voilà un stage d’entraînement intensif de deux semaines auquel il tient à assister. Seuls une dizaine de pianistes de tous les coins du monde y sont admis. Il compte y raffiner son jeu et mieux interpréter la musique pour piano composée par Beethoven. Un compositeur qu’il a toujours aimé, révèle-t-il.

Antoine Laporte entreprend une carrière d’enseignant et de concertiste tout en suivant des classes de maître, « ce qui est fort exigeant, mais emballant », reconnaît-il.

Pour les classes de maître, on doit préparer des pièces à interpréter devant un musicien spécialiste du compositeur, dit-il. « Il nous écoute puis commente, suggère des interprétations. Ce qui nous aide à évoluer. Je sens personnellement que j’avance bien: mes prestations sont plus solides, mon répertoire s’élargit. »

Il enseigne moins maintenant pour se consacrer d’abord à l’apprentissage de répertoires musicaux spécifiques qui lui permettront de s’inscrire à des concours internationaux de musique. Une porte d’entrée importante internationale, observe-t-il.

Ce « Boot Camp » Beethoven fait partie de ces préparatifs. John O’Conor qui l’anime est un des meilleurs interprètes de Beethoven actuellement, dit-il. Pour s’y préparer, il travaille déjà à interpréter cinq sonates et deux concertos de ce compositeur qu’il a appris à décoder.

« Sa musique est à la fois musicale avec un côté plus structural et cérébral », décrit-il.

La difficulté de l’interpréter est dans le rendu de l’émotion de la pièce. « Beethoven est un compositeur tourmenté, hanté par sa surdité, anticonformiste, mais proche du monde. Ce qui m’attire », admet le pianiste.

Sociofinancement

Les coûts du stage et du voyagement atteignent près de 2500$, ce qui inclut l’hébergement. Il a lancé sa première campagne de financement en ligne pour lui permettre d’y participer sans souci financier.

« Je donnerai quelques concerts destinés à défrayer une partie des coûts du bootcamp. Mes proches m’aident aussi. Et je lance un appel à ceux qui voudraient me permettre de compléter le financement du stage à faire un petit don sur ma page gofundme (https://www.gofundme.com/beethoven-bootcamp-en-Irlande). »

À New York

Le concert donné au Carnegie Hall de New York, milieu mars, l’a comblé. Il était sur scène avec neuf autres musiciens pour souligner les 75 ans de l’école Adamant Music School de Toronto. Il y a interprété les Fantaisies op.116 de Brahms.

« Être sur la scène de cette salle réputée n’était quand même pas trop stressant. Je ne participais pas à un concours. Y jouer a ajouté à mon expérience, m’a familiarisé avec cet endroit et son public. Cela ajoute à mon expérience. La glace est maintenant brisée! »

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