11 mars 2017 - 00:00
Des livres de Lucy-France Dutremble traversent l’Atlantique
Par: Louise Grégoire-Racicot
Lucy-France Dutremble a déjà huit romans à son actif. | Photo: gracieuseté –  Maurice Parent parmo.ca

Lucy-France Dutremble a déjà huit romans à son actif. | Photo: gracieuseté – Maurice Parent parmo.ca

La Soreloise Lucy-France Dutremble profite de l’élan que lui donne sa nouvelle maison d’édition. Non seulement l’auteure lui a remis deux nouveaux romans à être publiés, mais elle a vu quatre de ses livres précédents être réédités, dont deux mis en vente dans une librairie de Paris.

C’est ainsi que ses personnages de ses livres Rue Royale et de La vieille laide, déjà vendus à 17 014 exemplaires, tenteront maintenant de séduire les lecteurs français et leur faire découvrir des aspects de la vie québécoise à diverses époques, à Sorel ou Louiseville. Un rêve qui se réalise, dit-elle, mais qu’elle a longtemps cru inaccessible. « Que du bonheur ! », s’exclame-t-elle.

Une recette gagnante

Mme Dutremble a concocté une recette gagnante, croit-elle : écrire des histoires où évoluent des personnages de son cru dans des villages connus, à une époque donnée. Depuis 2008, elle en a écrit huit. « Des romans historiques, mais non biographiques », les décrit-elle.

Elle doit donc, avant de se mettre à l’écriture même de son roman, effectuer une recherche approfondie du cadre dans lequel se déroulera son histoire. Ce qui lui demande plus de temps que d’écrire l’histoire de ses personnages.

« J’aime faire cette recherche. J’aime apprendre plein de choses sur des municipalités qui m’inspirent, les façons de vivre, les métiers, les vêtements et produits de l’époque. Je découvre des situations auxquelles je n’avais jamais pensé. Tout est vrai dans cette partie du livre », décrit-elle.

Elle découvre ainsi, explique-t-elle, un Québec des années 1870 à aujourd’hui, selon les romans. Des personnages urbains ou ruraux conformes à leur époque, mais différents à la fois, par leur personnalité, les difficultés qu’ils traversent.

« Ils sont inventés de toute pièce et non inspirés de personnes que j’ai connues à Sorel (boulevard Fiset) où j’ai grandi, ou à Drummondville, où j’ai vécu 10 ans. »

Des personnages qui se révèlent

Elle travaille sans plan précis. Elle n’imagine pas ses personnages. Pas plus qu’elle ne sait combien ils seront. Ni ce qu’ils vivront dans cet environnement où elle les transpose au départ.

« Ils viennent plutôt à moi, un après l’autre, parce qu’ils ont des choses à me dire », souligne-t-elle.

C’est sa façon à elle de raconter le Québec. Ce territoire où elle veut toujours donner vie à ses héros et héroïnes, estime-t-elle.

Elle se met à table quand elle sent qu’ils sont vraiment prêts à parler. Pas nécessairement tous les jours. Mais plusieurs fois par semaine où ils se racontent pendant sept ou huit heures d’affilée sans qu’elle les interrompe.

Cette démarche la sert bien, reconnaît-elle, et stimule sa créativité.

Sur la table de l’éditeur

Elle semble pour le moment sans limites. Sans frein. Deux autres de ses romans sont déjà sur la table de l’éditeur, dont La veuve du mineur. Elle ne connaît pas la date de leur lancement. Mais elle est déjà en quête de la prochaine ville où se déroulera son roman suivant.

Cet éditeur de romans historiques a réédité quatre de ses romans déjà publiés. Elle a désormais accès à un plus vaste public lecteur. L’éditeur distribue ses œuvres dans les grandes surfaces d’abord, puis une quinzaine de jours plus tard, en librairie.

Mme Dutremble se dit fière d’avoir osé réaliser son rêve d’écrire. Fière de sa démarche littéraire. De la reconnaissance qu’elle lui apporte. Du nombre de copies vendues qui l’a placée au haut du palmarès du système informatique Gaspard sur la compilation des ventes de livres au Québec, toutes catégories confondues.

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