31 janvier 2017 - 00:00
Les Sorelois sont plus anxieux au travail qu’ailleurs
Par: Sarah-Eve Charland
Nombreux sont les Sorelois à vivre de la détresse psychologique en milieu de travail. | depositphotos.com

Nombreux sont les Sorelois à vivre de la détresse psychologique en milieu de travail. | depositphotos.com

La meilleure façon de contrer la détresse psychologique au travail, qui est plus présente dans la MRC de Pierre-De Saurel qu’ailleurs en Montérégie, est de varier les sources de satisfaction en dehors du bureau, conseille le directeur adjoint des programmes santé mentale et dépendance Michel Proulx.

« C’est la responsabilité de l’individu d’être heureux et non celui du travail. Il faut que les sources de satisfaction soient variées. Il ne faut que le travail soit la seule. Lorsqu’un problème survient au travail, cela vient chambouler toute la vie de l’individu », explique-t-il.

Selon une enquête santé publiée par l’Institut de la statistique du Québec en octobre, 20,6% des résidents de la MRC Pierre-De Saurel affirment vivre de la détresse psychologique au travail. Il s’agit du plus haut taux en Montérégie. Il est également plus élevé que la moyenne du Québec qui se situe à 16,4%.

« Je ne suis pas en mesure d’évaluer pourquoi c’est plus élevé dans la région qu’ailleurs. En discutant avec des collègues, on arrive à en conclure que le résultat est multifactoriel », ajoute M. Proulx.

Dans la MRC de Pierre-De Saurel, 26,1% des résidents affirment aussi vivre du harcèlement au travail à l’occasion ou souvent. Ce taux est le plus élevé en Montérégie. Il dépasse aussi la moyenne du Québec qui se situe à 20,7%.

Des actions Ă  prendre

« La première étape est de décider d’avoir du plaisir au travail. Il faut arriver avec une attitude positive et miser sur les choses qui vont bien. La façon doit on voit les choses est fondamentale », soutient-il.

Les gens doivent travailler sur les choses qu’ils peuvent contrôler, ajoute-t-il, comme les habitudes de vies incluant une saine alimentation et de bonnes heures de sommeil.

« Il faut aussi éviter l’isolement, entretenir des relations interpersonnelles satisfaisantes au travail et s’assurer d’avoir une situation financière stable. Lorsque le travail sert à payer nos dettes, cela ajoute une pression supplémentaire. Il faut le plus possible éviter cela », poursuit-il.

Comment détecter une détresse psychologique?

« Le premier signal d’alarme est lorsqu’on constate un changement important lié au comportement, aux habitudes et à l’attitude. Dans ce cas, on devrait aller voir comment va cette personne », explique-t-il.

Il rappelle aussi que la majorité des grands employeurs mettent à la disposition des employés un programme d’aide aux employés.

Série de reportages sur les résolutions

La série de quatre reportages qui présentent les résolutions des spécialistes de la santé se termine cette semaine. Alors que vient de se dérouler la journée « Bell cause pour la cause » le 25 janvier dernier, le directeur adjoint des programmes de santé mentale et dépendance au CISSS Montérégie-Est, Michel Proulx, présente quelques trucs pour prendre soin de la santé mentale de chacun.

« Prévenir au lieu de guérir », selon la dentiste Émilie St-Pierre (10 janvier)

« La cigarette entraîne une plus forte dépendance que la cocaïne » (17 janvier)

Près d’une personne sur quatre consomme une boisson sucrée par jour (24 janvier)

La santé mentale (31 janvier)

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