21 septembre 2017 - 00:00
Saint-Roch-de-Richelieu abandonne son règlement de zonage
Par: Julie Lambert
Le conseil municipal de Saint-Roch a cédé à la demande des citoyens de ne pas changer son zonage. | Photo: TC Média - archives/Julie Lambert

Le conseil municipal de Saint-Roch a cédé à la demande des citoyens de ne pas changer son zonage. | Photo: TC Média - archives/Julie Lambert

Le conseil municipal de Saint-Roch-de-Richelieu a dû reculer concernant l’adoption d’un nouveau règlement de zonage après le nombre élevé de signatures de citoyens contre le projet. 

Le projet de règlement visait à retirer et interdire les usages para-agricoles et industriels dans deux secteurs industriels près du village et aussi à proximité. Il aurait aussi interdit les usages para-agricoles industriels dans la zone agricole récréative. Celle-ci se trouve au nord de la côte Saint-Jean.

Les citoyens avaient jusqu’au 7 septembre pour s’opposer au projet de règlement en déposant une demande pour la tenue d’un registre. Selon le directeur général de la municipalité, Raynald Castonguay, 48 citoyens sur les 107 personnes habiles ont signé le registre pour la tenue d’un référendum.

En raison de cette majorité de signatures, le conseil avait deux choix : tenir un référendum comme le demandaient les citoyens ou abandonner son projet de règlement.

« Le conseil a voté à l’unanimité pour ne pas mettre en vigueur le règlement. Un référendum aurait été trop coûteux pour la population alors qu’on estimait que le nombre élevé de signatures démontrait l’opposition des citoyens au projet. On est donc de retour à la case départ », explique M. Castonguay.

Implantation d’usine

La Ville voulait mettre en place ce règlement afin de restreindre l’installation de futures entreprises dans des zones habitées ou se trouvant au cœur de la municipalité.

Le zonage actuel ne permet pas de définir une zone spécifique pour des projets comme l’usine Champag. Ce projet de 26 M$ consiste à construire l’usine afin de farbiquer du substrat, une matière composée de paille et de fumier, pour faire pousser des champignons. Le conseil devra se pencher sur la question au cours des prochains mois.

« Si on dépose une demande d’implantation à la Ville, on devra l’analyser avec le contexte actuel et le règlement en place. Si une entreprise souhaite un permis, on pourrait faire face à la même situation qu’avec le dossier Champag. On devra donc voir au moment que ça va arriver », mentionne le directeur général de la municipalité.

Concernant ce dossier, il est encore en cours, ajoute M. Castonguay. La municipalité maintient que l’usine est à usage industriel plutôt qu’à usage agricole comme le prétend cette dernière.

« On ne sait pas si cela occasionnera des poursuites judiciaires. Actuellement, l’entreprise demande seulement qu’on leur délivre un permis, mais ils prétendent que les délais pourraient leur occasionner des pertes de revenus », conclut le directeur général.

Réactions du maire et de l’entreprise à venir.

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