9 juin 2017 - 00:00
Plamondon satisfait que la crise du Bloc se soit résorbée
Par: Louise Grégoire-Racicot
Le député Louis Plamondon n’aime pas discuter des crises internes de son parti sur la place publique. | Photo: TC Média - Pascal Cournoyer

Le député Louis Plamondon n’aime pas discuter des crises internes de son parti sur la place publique. | Photo: TC Média - Pascal Cournoyer

Rejoint vendredi matin, le député bloquiste Louis Plamondon était satisfait de la tournure des événements. Le Bloc québécois (BQ) retrouvait son calme après la tempête.

Tout a éclaté mercredi dernier quand sept des dix députés du BQ ont exigé, en point de presse, la démission du chef de cabinet choisi par la cheffe du parti, Martine Ouellet.

Ils lui reprochaient notamment d’avoir transmis des informations non fondées sur un des députés respecté du parti, Rhéal Fortin, ancien chef intérimaire. Mais surtout de donner des directives sans consulter au préalable sur leur contenu.

Comme président du caucus, Louis Plamondon s’est joint à eux. Ça ne pouvait plus durer, dit-il: « Nous apprenions via des communiqués la position de notre parti. »

Ce n’est finalement que jeudi après-midi, après de longues heures de discussions âpres et intenses avec Mme Ouellet, que les politiciens en sont venus à une entente. Mme Ouellet congédierait son chef de cabinet et s’excuserait à M. Fortin des propos tenus à son égard.

Le groupe a aussi convenu du choix d’un nouveau chef de cabinet, un adjoint du bureau de Mario Beaulieu. « Quelqu’un qui ne prendra pas seul les décisions », assure M. Plamondon.

Un parti pas comme les autres

M. Plamondon est clair: Mme Ouellet méconnaissait les façons de travailler du Bloc. « En n’étant pas un parti reconnu, ce sont les députés qui se cotisent pour payer recherchistes et personnels aux communications. Ils considèrent ainsi avoir droit d’être consultés et impliqués dans le fonctionnement et les positions du parti. »

Cette situation l’a dérangé, reconnait-il, mais n’a pas remis pas en doute son appartenance au parti. Mais comme chef du caucus et doyen, il a tenu à rester solidaire des siens, insiste-t-il.

La confiance se rétablira, croit le député. « Ce que nous voulions, c’est établir un plan de match et des façons de travailler qui soient claires et nous incluent. Une direction collégiale qui permet d’agir ensemble. Mme Ouellet l’a compris », explique-t-il.

Il rappelle enfin que le Parti n’en était pas à sa première crise interne. « J’en ai connu d’autres et je n’ai jamais été très à l’aise d’en discuter sur la place publique. Ce qui importe maintenant, c’est de se tourner vers l’avenir. »

Un temps nouveau

Cette crise amorce peut-être une ère nouvelle dans le rôle que doit jouer un chef de parti, avance-t-il.

« Il devient un animateur de ses troupes plus que celui qui donne seul les directives et direction. C’est dans l’air du temps et des réseaux sociaux où tous ont un mot à dire et veulent être entendus », conclut-il.

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