11 avril 2017 - 00:00
Jean-Charles Caron en cinq questions
Par: Sarah-Eve Charland
Jean-Charles Caron. | TC Média - Archives/Jean-Philippe Morin

Jean-Charles Caron. | TC Média - Archives/Jean-Philippe Morin

Le propriétaire de l’école de conduite Bouvier, Jean-Charles Caron, a accepté la présidence d’honneur du 32e Gala du mérite économique qui se déroulera le 29 avril.

Alors qu’il a été propriétaire d’une dizaine d’entreprises dans la région, il se fait un devoir d’encourager les nouveaux entrepreneurs. La présidence du Gala s’inscrit dans cette démarche. Il a accordé une entrevue au journal Les 2 Rives sur le sujet.

Q1: Qu’espérez-vous que les gens retiennent du 32e Gala du mérite économique?

R1: Chacun a un rôle de mentor à jouer dans la société, peu importe l’âge. Les jeunes peuvent apprendre des plus expérimentés et vice-versa. Même les consommateurs peuvent donner des trucs en aidant à comprendre le marché.

Q2: D’où vient votre passion pour l’entrepreneuriat?

R2: Ça fait longtemps. Mon père est mort avant ma naissance. Je voyais ma mère travailler fort sur sa terre à tabac. Je l’ai beaucoup aidée. C’est là que j’ai su que je voulais faire travailler les gens. J’ai tenté de devenir policier, mais ça n’a pas fonctionné. Je suis devenu infirmier auxiliaire, mais je savais que je n’étais pas un gars pour travailler dans un hôpital. C’est à ce moment que j’ai acheté l’entreprise du service d’ambulance à Sorel. Maintenant, ça fait 40 ans que j’ai des entreprises.

Q3: Vous êtes mentor pour les nouveaux entrepreneurs. Quelle est la première chose à apprendre lorsqu’on se lance en affaires?

R3: Il faut avoir la passion et le rêve. Mais en même temps, la grande qualité d’un entrepreneur, c’est d’analyser si notre rêve est réalisable dans le contexte économique. Il faut être capable d’être humble. Il faut se poser les bonnes questions. […] C’est important pour moi d’être mentor. Quand j’ai commencé il y a 40 ans, j’aurais aimé avoir quelqu’un qui me pousse à avoir ces réflexions.

Q4: Comment peut-on donner le goût aux jeunes de se lancer dans ce domaine?

R4: Tu as le sens de l’entrepreneuriat ou tu ne l’as pas. En rencontrant les bonnes personnes, il faut être capable de voir les bons et les mauvais côtés et les analyser. Il faut comprendre la réalité et que le conjoint la comprenne aussi. Si tu aimes ce que tu fais, tu vas trouver des trucs pour t’adapter à l’entrepreneuriat.

Q5: Dans le contexte économique régional, de quoi peut-on se réjouir?

R5: Depuis un an ou deux, de plus en plus d’entreprises investissent. C’est très encourageant. […] On a toujours été axé sur les usines dans la région. Ç’a longtemps été notre force. Maintenant, c’est notre faiblesse. Avant, les gens n’avaient pas besoin de faire d’efforts parce que les emplois étaient là. On a des questions à se poser. Comment peut-on développer cette ville dortoir? On manque peut-être de vision. La Rive-Sud de Montréal se développe. Il serait temps que Sorel-Tracy aussi se développe.

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